L’établissement invoque des considérations « pédagogiques et sécuritaires » et affirme avoir précisé dès le début de l’année universitaire que ce vêtement n’était pas conforme à ses règles internes.
Dans une lettre signée du recteur, le professeur Amnon Albeck, il est indiqué que seuls les couvre-chefs tels que le hijab sont tolérés, mais que le niqab entrave l’interaction pédagogique et la qualité de l’enseignement, notamment dans les cursus nécessitant un contact visuel comme l’optométrie. L’université insiste aussi sur la nécessité d’un « visage découvert » pour des raisons d'identification et de sécurité sur le campus.

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L’étudiante rejette ces arguments et dénonce une atteinte grave à sa liberté religieuse : « Je suis poursuivie à cause de ma foi. Le niqab est pour moi une obligation religieuse, et je ne suis pas prête à y renoncer pour accéder à l’enseignement. » Elle souligne avoir étudié un semestre sans aucun incident et bénéficié du respect de ses pairs, y compris des étudiantes juives.
Dans un long courrier, elle cite plusieurs références légales pour appuyer sa position, dont la Loi fondamentale sur la dignité humaine et la liberté, la jurisprudence de la Cour suprême israélienne et la Convention internationale relative aux droits civils et politiques, ratifiée par Israël. Elle prévient qu’en l’absence de réponse respectueuse, elle envisagera un recours devant les tribunaux, les ONG de défense des droits et la presse, nationale comme internationale.
L’université réitère dans sa réponse qu’elle respecte toutes les croyances, mais maintient que le port du niqab est incompatible avec son fonctionnement académique normal.