Tsahal a ouvert une enquête après qu’un adolescent d’environ 14 ans a été blessé par balle lors d’affrontements dans la région de Binyamin. Selon les premières conclusions, plusieurs incidents distincts se sont produits dans la nuit de vendredi à samedi. Vers 22 heures, un groupe de sept adolescents aurait tenté de heurter des soldats, de les frapper et de les étrangler. Bien que des douilles aient été retrouvées sur les lieux, l’enquête militaire affirme qu’aucun tir à balles réelles n’a été effectué à proximité du point d’affrontement initial, ni par le commandant de bataillon ni par d'autres soldats présents sur place — contrairement aux accusations véhémentes relayées en ligne à son encontre.
Les troubles se sont poursuivis tout au long de la nuit, avec notamment la crevaison de pneus de véhicules militaires et des graffitis de vengeance sur le poste de police de Beit El. Le lendemain, un véhicule a été incendié et un autre pneu crevé. Parallèlement, à environ six kilomètres de là, un autre incident a bien impliqué des tirs réels.
Un officier, le capitaine L., a rapporté qu’alors qu’il patrouillait près du village de Ma’alé Mikhmas, son unité a été attaquée à coups de pierres par un groupe de 10 à 20 personnes cagoulées sur une colline. L’officier a tiré trois coups de semonce en l’air avant de poursuivre les assaillants à pied. Il affirme qu’il ignorait qu’il s’agissait de jeunes Israéliens. Ce n’est qu’en entendant l’un des jeunes crier en hébreu « Je vais te mettre une balle dans la tête, espèce de fils de p… », qu’il aurait compris leur identité.
Le capitaine a précisé : « Nous roulions vers Rimonim lorsque nous avons été attaqués par des jets de pierres depuis l’est. Nous avons fait demi-tour, stoppé le véhicule et repéré une dizaine de suspects qui nous lançaient des pierres. J’ai tiré trois balles à un angle de 60 degrés, puis nous avons poursuivi les suspects à pied, sans les retrouver. »
Vers 1h03 du matin, les soldats ont amené un blessé au poste de surveillance. L’adolescent a été pris en charge sur place par le Magen David Adom, mais les jeunes présents ont refusé de révéler son identité. L’évaluation initiale évoquait une blessure par balle en caoutchouc, mais l’origine exacte du projectile reste encore à préciser.
Malgré l’absence de tirs à proximité immédiate du commandant de bataillon, ce dernier a été la cible d’une violente campagne de diffamation. Des affiches le qualifiant de « meurtrier » ont circulé en ligne, accompagnées d’un photomontage l’accusant de « tirer sur des Juifs et de protéger l’ennemi ». L’armée israélienne condamne fermement cette campagne de dénigrement et insiste sur le fait que l’officier n’a en aucun cas ouvert le feu.