Israël

Incidents violents en Judée-Samarie : trois des suspects remis en liberté conditionnelle

« Quiconque tente de nuire à Tsahal nuit à l'État d'Israël et à sa sécurité", a déclaré le chef d'état-major après ces incidents

3 minutes
30 juin 2025

ParJohanna Afriat

Incidents violents en Judée-Samarie : trois des suspects remis en liberté conditionnelle
Affrontements dans la région de Benyamin entre Tsahal et des "jeunes des collines"

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Le tribunal central de Lod a ordonné ce lundi la remise en liberté conditionnelle de trois des neuf suspects arrêtés samedi soir lors de violents incidents survenus dans le village de Kafr Mialik, dans la région de Binyamin en Judée-Samarie. La cour a rejeté la demande du parquet de prolonger leur détention de cinq jours, confirmant ainsi la décision du tribunal de première instance rendue dimanche.

« Preuves insuffisantes », selon la défense

Me Adi Kedar, avocat de l'organisation Honenu représentant les suspects, s'est félicité de cette décision tout en dénonçant le durcissement des conditions de libération. « Le tribunal de district, bien que conscient de la faiblesse des preuves, a néanmoins renforcé les conditions de remise en liberté, apparemment en raison de la pression médiatique », a-t-il déclaré à l'issue de l'audience.

L'avocat a appelé les forces de l'ordre à « ne pas exiger des preuves inexistantes » et à mener « une enquête appropriée sur tous les soupçons, y compris ceux dirigés contre les soldats concernant les blessures infligées aux civils ».

Un incident aux conséquences graves

L'incident en cause a éclaté dans la nuit de samedi lorsqu'un officier de Tsahal s'est rendu dans un avant-poste récemment établi sur le mont Hazor pour procéder à son évacuation.

L'armée affirme que les soldats présents sur les lieux ont été violemment frappés par des "jeunes des collines", l'un d'eux ayant même fait l'objet d'une tentative d'étranglement. Ils ont également été la cible de jets de pierres par ces extrémistes, qui s'en sont également pris aux véhicules militaires, crevant des pneus et tentant de les incendier. La situation a encore dégénéré après l'usage massif de gaz lacrymogènes et de grenades assourdissantes par les forces militaires.

Les suspects affirment de leur côté qu'un militaire aurait ouvert le feu à balles réelles dans leur direction, menaçant de « tous les tuer ». A l'issue de ces incidents, un adolescent de 14 ans a été grièvement blessé par balle au haut du corps et hospitalisé en soins intensifs.

Le chef d'état-major met en garde

Le chef d'état-major Eyal Zamir s'est rendu ce lundi dans la brigade régionale de Samarie accompagné du commandant du commandement central. « Quiconque tente de nuire à Tsahal nuit à l'État d'Israël et à sa sécurité », a-t-il déclaré, soulignant la nécessité de « ne pas tolérer les phénomènes inacceptables de groupes extrémistes et violents ». Le général Zamir a mis en garde contre les risques de « dégénérescence en anarchie », insistant sur l'importance de traiter ces incidents avant qu'ils ne se propagent.

Les suspects libérés restent poursuivis pour émeutes, agressions et dommages matériels.

Les violences perpétrées par ces "jeunes des collines", frange extrémiste du mouvement des implantations, ont été condamnés par l'ensemble de la classe politique ainsi que par les dirigeants locaux de Judée-Samarie.

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