Le Président américain, Donald Trump, a publié deux posts pour exprimer son indignation face au traitement judiciaire réservé au Premier ministre israélien, Binyamin Netanyahou.
Cette ingérence dans une affaire interne en cours en Israël a surpris voire choqué. La porte-parole de la Maison Blanche a expliqué pourquoi le Président avait ressenti le besoin de donner son avis sur ce dossier. Elle a précisé que Trump avait décidé de lui-même de s'exprimer publiquement et qu'aucune demande émanant d'une source israélienne n'avait précédé la publication de ses deux posts.
Selon Karoline Leavitt, les récentes prises de position de Donald Trump font suite à sa prise de conscience des « difficultés physiques et logistiques » rencontrées par Netanyahou dans le cadre de ses obligations judiciaires. Le procès en cours entrave, selon la porte-parole, la capacité du Premier ministre à poursuivre les négociations de normalisation avec plusieurs pays arabes ainsi que les discussions relatives à un éventuel accord sur les otages.
Leavitt a par ailleurs souligné l’empathie de Trump envers Netanyahou, estimant que le Président connaît intimement les défis posés par une confrontation prolongée avec le système judiciaire. « Donald Trump considère Binyamin Netanyahou comme un grand dirigeant pour Israël », a-t-elle affirmé. « Il a œuvré à ses côtés pour mettre fin à la guerre et éliminer la menace nucléaire iranienne. »
Dans le même temps, le président israélien Itshak Herzog doit rencontrer demain l’ancien président de la Cour suprême, Aharon Barak, afin d’examiner les voies possibles pour clore le procès du chef du gouvernement par le biais d’un compromis. L'information a été rapportée ce lundi par la journaliste Dana Weiss.
Aharon Barak, qui s’est déjà exprimé publiquement en faveur d’une issue négociée via un accord de plaidoyer, s’oppose toutefois à l’octroi d’une grâce sans engagement clair de Netanyahou à se retirer définitivement de la vie politique. La rencontre entre les deux hommes, programmée depuis deux semaines, prend une nouvelle dimension après les interventions de Donald Trump.
Le président Herzog explore actuellement deux scénarios : une grâce présidentielle ou un accord de plaidoyer. Mais le refus probable d'Aharon Barak d’envisager une grâce sans retrait politique pourrait faire obstacle à toute avancée. Selon lui, bien que le président de l’État dispose constitutionnellement du pouvoir d’accorder une grâce, il ne saurait en être question sans renoncement explicite de Netanyahou à poursuivre sa carrière publique.
Le point de blocage principal, révélé au fil des discussions menées en coulisse, demeure l’exigence d’un départ définitif de la scène politique, condition sine qua non pour envisager un règlement pour le pouvoir judiciaire.