Le président de la radiodiffusion publique islandaise Stefán Eiríksson, a publié mardi un article appelant à l’exclusion d’Israël du concours de l’Eurovision, sur le modèle de la suspension de la Russie et de la Biélorussie après l’invasion de l’Ukraine. Aujourd'hui, il a proposé que la participation israélienne ne soit envisagée que sous un drapeau neutre, et à la seule condition que le candidat israélien exprime publiquement son soutien aux principes fondamentaux relatifs à la défense des droits de l’homme.

Dans sa tribune publiée sur le site d'information islandais Vísir, Eiríksson justifie sa demande par le fait qu’Israël fait actuellement l’objet d’une enquête internationale concernant ses opérations militaires dans la bande de Gaza. À ses yeux, il est inacceptable de permettre à un État impliqué dans un tel conflit de concourir comme si de rien n’était.

Il appelle le concours à rester cohérent avec ses précédentes décisions, notamment celle de 2022 qui avait vu la Russie et la Biélorussie exclues de l’Eurovision à la suite de la guerre en Ukraine. Il estime que l’Union européenne de radio-télévision, organisatrice de l’événement, ne doit pas avoir de standards moraux à géométrie variable : « Il ne peut y avoir deux poids deux mesures entre les victimes européennes et les victimes palestiniennes. »

À l’approche de l’assemblée générale de l’EBU, prévue ce jeudi et vendredi à Londres, Stefán Eiríksson appelle donc à trancher : « Le moment de vérité est arrivé pour l’Eurovision. »