La commission de l’Éducation de la Knesset a approuvé mercredi en deuxième et troisième lecture une proposition de loi interdisant l’embauche de professeurs ayant obtenu leur diplôme universitaire dans des établissements d’enseignement supérieur relevant de l’Autorité palestinienne.
Le texte, porté par les députés Amit Halevi et Avihai Boaron, modifie la loi sur la supervision des écoles ainsi que l’ordonnance sur l’éducation nationale. Il empêche le directeur général du ministère de l'Éducation d’approuver l’emploi d’enseignants ayant étudié dans des institutions académiques situées sous contrôle palestinien.
Selon les auteurs de la loi, un nombre croissant de citoyens israéliens, notamment arabes, choisissent de suivre des études supérieures dans ces établissements, qu’ils qualifient d'« imprégnés de haine envers Israël ». Ils estiment que « tout étudiant y est nécessairement exposé à ces contenus ». Un rapport du Conseil de sécurité nationale aurait également mis en garde contre les risques sécuritaires liés à ces cursus, en plus de soulever des réserves quant à la qualité pédagogique des enseignements dispensés.
Le député Amit Halevi a déclaré : « Outre la transmission de connaissances et de compétences, le rôle central d’un enseignant est de représenter et de cultiver les valeurs de bien, d’honnêteté et de justice auprès des élèves. Quelqu’un qui a été formé dans les institutions d’une autorité terroriste, qui œuvre depuis sa création à la destruction d’Israël, ne peut, par définition, enseigner dans notre système éducatif. » Il a ajouté que le projet de loi établit une règle simple : quiconque détient un diplôme d’enseignement délivré par l’Autorité palestinienne sera considéré comme exerçant une « influence nuisible » et ne pourra enseigner en Israël. « Son cursus va à l’encontre de ce que requiert notre système éducatif. Il pourrait convenir à Téhéran, Damas ou Ramallah, mais certainement pas dans nos écoles. »