Les États-Unis et l’Arabie saoudite accentuent leur pression diplomatique sur le Liban pour enclencher un processus de désarmement du Hezbollah. Selon Reuters et Al Jazeera, un plan américain en six points a été remis à Beyrouth : il propose un arrêt des frappes israéliennes, une aide à la reconstruction et des garanties sécuritaires en échange d’un désarmement progressif, sous supervision.
Un comité tripartite regroupant les trois plus hauts dirigeants libanais – le président Joseph Aoun, le Premier ministre et le président du Parlement Nabih Berri – aurait été mis en place pour examiner la proposition. L’Arabie saoudite, de son côté, conditionne tout soutien financier à l’affirmation du monopole de la force par l’État libanais.
La chaîne saoudienne Al-Hadath révèle que Joseph Aoun remettra demain la réponse officielle du Liban à Tom Barak, émissaire de Donald Trump pour la Syrie. Selon la même source, la réponse libanaise a été amendée à la suite des déclarations fermes du numéro deux du Hezbollah, Naim Qassem, qui rejette tout désarmement sans retrait israélien du Sud-Liban.
Nabih Berri devrait, lors de sa rencontre avec Barak, tenter d’obtenir des garanties américaines sur ce point. D’après Arab News, le Hezbollah coopère partiellement avec l’armée libanaise mais cherche avant tout à gagner du temps, sans céder aux pressions internationales.
Dans le même temps, Israël multiplie les frappes contre les infrastructures du Hezbollah au Sud-Liban et dans la banlieue sud de Beyrouth. Mondafrique rapporte également que le gouvernement libanais a entamé des actions pour restreindre certaines sources de financement du Hezbollah, notamment en renforçant les contrôles sur les vols entre Beyrouth et Téhéran.
La réponse libanaise officielle est attendue avec attention, mais l’équilibre politique interne et les lignes rouges fixées par le Hezbollah rendent toute percée diplomatique encore incertaine.