Kiev, la capitale ukrainienne, a subi l’une des attaques les plus violentes depuis le début de la guerre, avec plus de 500 missiles et drones lancés jeudi soir. Les explosions ont provoqué des incendies massifs, une pollution de l’air dangereuse et d’importants dégâts aux infrastructures.
« Tout tremblait », raconte le Rav Simcha Lebenhartz, émissaire Habad à Kiev, cité par Ynet. Les sirènes d’alerte ont retenti sans répit, tandis que l’abri souterrain de la synagogue accueillait des Juifs comme des non-Juifs du quartier. « La fumée était épaisse et persistait des heures après les bombardements », a-t-il ajouté.
Le centre communautaire, équipé d’eau, d’électricité et de toilettes, fait partie des rares refuges sûrs de la ville. Nombre d’habitants sont contraints de dormir dans les stations de métro pour échapper aux frappes. Malgré tout, la communauté juive poursuit ses activités quotidiennes. Selon le Jewish Religious Network of Ukraine (JRNU), aucun membre n’a été blessé cette fois-ci, bien que des maisons juives aient été touchées ailleurs dans le pays.
Samedi, des fidèles se sont rassemblés pour étudier en amont du 12 Tammouz, fête Habad marquant la libération du Rabbi précédent des prisons soviétiques. « Nous prions tous pour que l’Ukraine connaisse elle aussi sa délivrance », a déclaré le JRNU.
À Poltava, un Juif de la communauté Habad locale a échappé de justesse à la mort. Alors qu’il était enrôlé de force par l’armée ukrainienne en se rendant à la synagogue, il a été emmené dans une base militaire. Sorti fumer une cigarette, il a vu cinq drones frapper directement le bâtiment. Indemne, il est retourné prier en signe de gratitude.
À Kremenchuk, des drones ont frappé un site militaire proche de la synagogue dirigée par le Rav Shlomo Salomon. Partout en Ukraine, les émissaires Habad continuent à organiser offices, cours et activités pour maintenir la vie juive malgré la guerre. « Nous ressentons son impact chaque jour, mais nous tenons bon », conclut l’un d’eux.