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Gaby Ashkenazy évoque l'ingérence européenne dans les zones C de Judée-Samarie

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24 juillet 2020

ParIsraJ

Gaby Ashkenazy évoque l'ingérence européenne dans les zones C de Judée-Samarie
Blue and White parliament member Gaby Ashkenzi seen in the Israeli parliament during a Plenary Hall session on May 13, 2019. Photo by Noam Revkin Fenton/Flash90 *** Local Caption *** ??? ??????\n????\n???? ???\n????\n?????

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Interpellé par une question au gouvernement posée par le député Moché Arbel (Shass), le ministre des Affaires étrangères Gaby Ashkenazy est sorti de son silence et a dû évoquer l'ingérence de l'Union européenne dans les zones C de Judée-Samarie.

Le député voulait entendre du ministre comment son ministère allait réagir suite à l'annonce par l'UE du versement 6 millions d'euros supplémentaires à l'Autorité Palestinienne pour la construction d'infrastructures dans les zones C de Judée-Samarie, pourtant sous responsabilité israélienne exclusive selon les accords d'Oslo. Cela fait longtemps que l'UE intervient illégalement dans ces zones afin d'imposer des réalités sur le terrain en faveur d'un Etat 'palestinien' sur toute la superficie de la Judée-Samarie. Une attitude qu'elle ne se permettrait jamais avec aucun pays autre qu'Israël. On sait quels en sont les soubassements psychologiques.

Dans sa réponse, le ministre des Affaires étrangères a dénoncé la décision européenne qu'il a décrite comme une "ingérence étrangère destinée à fixer des frontières". Gaby Ashkenazy a rajouté qu'Israël s'oppose catégoriquement à l'ingérence européenne et que ceci entraînera des réactions de la part d'Israël : "Le ministère des Affaires étrangères s'informe sur cette ingérence et ses fonctionnaires en discutent avec leurs interlocuteurs en Israël et à l'étranger pour leur transmettre un message ferme : Israël, comme état souverain, ne permettra pas que de telles pratiques s'effectuent sans le respect des procédures réglementaires face aux autorités compétentes pour obtenir des autorisations. Et en cas de refus des autorités, toute violation aura des conséquences". Le ministre a également repoussé toute demande d'indemnités de la part de l'UE ou de pays membres - comme la Belgique ou la France -  après la destruction par Israël d'infrastructures construites illégalement ou la confiscation de matériel de construction.

Depuis quelques semaines, cette question aurait dû faire l'objet à plusieurs reprises d'une séance dans le cadre de la commission des Affaires étrangères et de la Défense, à la demande des députés Chlomo Karhi (Likoud), Ofir Sofer et Matan Kahana (Yamina) et Moché Arbel (Shass). Mais d'après des sources en provenance de la Knesset, elle a été à chaque fois empêchée au dernier moment par...Binyamin Netanyahou!

Le journal Makor Rishon avait réalisé un dossier dans son édition de la semaine dernière sur cette question, notamment suite à un rapport de l'organisation Regavim, révélant l'ampleur de l'ingérence de l'Union européenne dans les zones C, permise, il faut le dire hélas, par un certain laxisme israélien.

Aucun pays souverain au monde n'accepterait de telles pratiques de la part de l'Union européenne ou de toute autre institution internationale.

Photo Noam Revkin Fenton / Flash 90

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