Suite aux requêtes devant la Cour suprême contre la limitation des manifestations anti-Netanyahou ,l'Etat a fait savoir lundi la Cour que les mesures d'urgences ne seront pas reconduites et prendront fin comme prévu sans la nuit de mardi à mercredi à minuit.
Les premiers à réagir ont été les mouvements qui organisent les manifestations anti-Netanyahou, qui, si l'on en juge en temps de couverture médiatique, semblent être le sujet le plus crucial du pays.
Le Mouvement pour la Probité du pouvoir, qui était parmi les requérants, a réagi en accusant le gouvernement de "jeter du sable dans les yeux car la loi d'urgence existe toujours et pourrait être appliquée une nouvelle fois". Le MPP a annoncé qu'il continuera son combat judiciaire jusqu'à que cette loi soit invalidée, loi qu'il considère comme "une tache dans l'arsenal des lois israéliennes". Rien que cela.
Son dirigeant, Eliad Shraga a appelé les citoyens à venir nombreux samedi soir à la Place Rabin pour une "manifestation géante qui dénoncera la plus grave affaire de corruption qu'ai connue l'Etat d'Israël, celle des sous-marins" (!!!).
De son côté le mouvement anarchiste 'Crime Minister' a également réagi à la décision de la Cour suprême : "La réponse de l'Etat à la Cour suprême annonce la fin du confinement politique et celle des décrets de la dictature imposée par l'accusé d'infractions pénales qui a provoqué une catastrophe économique sur la population. Samedi soir, nous tiendrons une manifestation démocratique géante à la rue Balfour dans le but de faire tomber Netanyahou. Bibi ! Nous serons là chaque samedi soir avec des dizaines de milliers de personnes venues de tout le pays qui sont dégoûtés par vos échecs et votre corruption. Jusqu'à ce que vous partiez !"
Un bien piètre 'dictateur', ce Binyamin Netanyahou, qui n'a réussi à limiter les manifestations anarchistes que durant deux petites semaines...
Photo Olivier Fitoussi / Flash 90