Le Premier ministre israélien n'a pas l'intention bien entendu d'entrer en conflit frontal avec Joe Biden avant même qu'il n'entre en fonction, mais lors de son discours mardi à la Knesset lors du vote sur l'accord de normalisation avec le Bahreïn, il a fait une forte allusion à la ligne qu'il entend adopter en rappelant ses attitudes passées tout au long de sa carrière : "Lorsque j'étais vice-ministre au moment de le présidence (républicaine) de George H.W. Bush (père), je m'était dressé avec force contre les pressions exercées sur Israël par son secrétaire d'Etat James Baker; comme Premier ministre lors de la présidence (démocrate) Clinton j'avais ardemment défendu les intérêts d'Israël, puis sous celle (républicaine) de George W. Bush, lorsqu'il fit pression pour stopper l'Opération Remparts, je m'étais rendu spécialement à Washington pour convaincre cinquante sénateurs des deux partis de faire cesser ces pressions; et pendant la présidence de Barack Obama, lorsque nous avons subi d'énormes pressions pour faire des concessions dangereuses aux Palestiniens et face au danger iranien, je n'ai pas hésité à me dresser avec détermination pour défendre les intérêts vitaux d'Israël".
Un message à peine voilé pour la future (et éventuelle) équipe à la Maison-Blanche. Il ne reste plus qu'à espérer qu'il maintiendra cette ligne face aux intentions déjà affichées de Joe Biden et son entourage.
Photo Avi Ohayon / Flash 90