Qui avait raison : Itamar ben Gvir ou Ahmad Tibi ?
Le grave incident qui s'est produit la semaine dernière entre le député Itamar Ben Gvir et le président de séance Ahmad Tibi continue à faire des vagues. Expulsé par Ahmad Tibi pour avoir refusé de lui dire "Monsieur", Itamar Ben Gvir avait affirmé que le règlement de la Knesset ne l'y obligeait pas. Les médias et les membres de la coalition avaient bien entendu pris la défense d'Ahmad Tibi et tiré à boulet rouges sur Itamar Ben Gvir.
Suite à cela, l'organisation Betzalmo a porté plainte devant la commission de l'Ethique contre Ahmad Tibi et a demandé au président de la Knesset Micky Lévy (Yesh Atid) - qui lui-aussi avait pris immédiatement fait et cause pour Tibi - de faire vérifier ce que dit effectivement le règlement de la Knesset. Après avoir fait examiner les textes par le conseiller juridique de la Knesset, Micky Lévy a été obligé de reconnaître que le règlement n'oblige pas un député qui monte à la tribune de prononcer l'expression entière "Monsieur le président" envers celui qui préside la séance. Betzalmo note qu'Itamar Ben Gvir n'a donc pas enfreint le règlement et que dès lors, la réaction d'Ahmad Tibi, qui a entraîné une altercation qui s'est terminée par l'expulsion d'Itamar Ben Gvir était totalement injustifiée. Betzalmo espère que la commission de l'Ethique sanctionnera Ahmad Tibi par une privation de présidence de séance dans l'hémicycle pour au moins une demi années. Mais ce scénario reste très improbable vu les expériences passées et surtout en raison du besoin qu'a la coalition d'un soutien de la Liste arabe.
"Cet individu (Tibi) tente de faire systématiquement taire les députés de droite et a déjà par le passé fait expulser Moshé Feiglin, Zeev Elkin et d'autres", rappelle Shaï Glick, président de Betzalmo.
Photo Yonatan Sindel / Flash 90