Le ministre des Affaires étrangères Yaïr Lapid s'est félicité de cette situation mais a jugé utile de critiquer à mauvais escient l'ancien Premier ministre Binyamin Netanyahou et à s'attribuer des lauriers indus : "Arriver à une situation où 31 pays boycottent la Conférence de Durban est une preuve d'une puissance diplomatique qu'Israël n'a pas connu depuis longtemps, et montre que la théorie de Binyamin Netanyahou selon laquelle 'le monde entier est contre nous' est erronée". Le ministre, décidément coutumier des propos peu clairvoyants, a une nouvelle fois perdu une occasion de se taire, car la place diplomatique de choix qu'occupe Israël aujourd'hui dans la scène internationale est principalement due à l'ancien Premier ministre qui a patiemment tissé des liens amicaux et stratégiques avec de nombreux pays sur tous les continents. Et contrairement à ce qu'affirme Yaïr Lapid, c'est justement Binyamin Netanyahou qui a toujours combattu le paradigme 'tout le monde est contre nous' face à ceux qui à gauche annonçaient inlassablement (comme en voeu...) un 'tsunami diplomatique' contre Israël" si l'Etat hébreu ne faisait pas de concessions ! Les accords d'Avraham, qui célèbrent leur premier anniversaire, sont une preuve de plus de la place qu'occupe Israël sur l'échiquier mondial et un démenti formel aux élucubrations du ministre des Affaires étrangères.
L'ambassadeur d'Israël à l'Onu Guilad Erdan, qui a activement participé aux efforts israéliens, a déclaré : "Je suis heureux que la campagne que nous avons menée a abouti à ce que presque tous les Etats occidentaux refusent de prendre part et d'envoyer des représentants à cette conférence honteuse".
Le point de départ de la haine moderne d'Israël

Pour le Prof. Gerald Steinberg, président de NGO Monitor affirme que la conférence de Duran a été "le point de départ de le haine moderne contre Israël et de l'antisémitisme dans sa version actuelle". Il rappelle que des ONG telles que Human Rights Watch, Amnesty International ou Al-'Haq, censées officiellement promouvoir les droits de l'homme furent impliquées dans la rédaction de la déclaration finale de la conférence, qui accola à Israël des termes tels qu'"apartheid", "génocide" ou "crimes de guerre" et appela au boycott dans le but d'isoler totalement l'Etat juif. Ces ONG., comme beaucoup d'autres, encore aujourd'hui à agir activement contre Israël.
Photo illustration