International

Le ministre de la Défense va se joindre au directeur du Mossad à Washington

2 minutes
5 décembre 2021

ParIsraJ

Le ministre de la Défense va se joindre au directeur du Mossad à Washington

Désolé, votre navigateur ne supporte pas la synthèse vocale.

Face à ce qui s'annonce comme un échec prévisible des pourparlers de Vienne, le gouvernement israélien veut mettre les bouchées doubles dans sa stratégie face à l'Administration américaine. Le directeur du Mossad David Barnea, qui s'envole mardi pour Washington sera rejoint par le ministre de la Défense Benny Gantz. A Jérusalem, on estime que le moment est venu pour exercer un maximum de pressions sur les dirigeants américains - pour autant que ces derniers soient prêts à entendre.

Si le directeur du Mossad veut fournir à ses interlocuteurs américains de nouvelles informations sur l'avancée du programme nucléaire iranien, le ministre de la Défense va demander des mesures concrètes : de lourdes sanctions économiques contre le régime des mollahs mais également des opérations militaires américaines contre des objectifs iraniens dans la région afin d'assouplir les positions iraniennes lors de ces nouvelles négociations.

L'objectif des deux émissaires israéliens est aussi de coordonner avec les Américains la réaction à avoir en cas d'échec des pourparlers, le scénario qui semble le plus probable à l'heure actuelle. Le directeur du Mossad demandera aussi à pouvoir poursuivre les opérations "secrètes" contre des objectifs iraniens, politique que l'Administration Biden a demandé au gouvernement israélien de stopper pendant les négociations.

La mission de Benny Gantz et de David Barnéa ne sera pas facile car le gouvernement Benett-Lapid s'est mis dans une situation délicate et tient un langage ambigu : d'un côté l'engagement de ne pas "surprendre" les Américains, d'adopter une diplomatie discrète  et de ne pas créer de crise dans les relations entre les deux pays, et de l'autre, la promesse qu'Israël ne restera pas les bras croisés en cas de mauvais accord ou d'échec des pourparlers. Cette promesse a encore été répétée dimanche par le président de l'Etat Itshak Herzog au nouvel ambassadeur des Etats-Unis en Israël qui venait lui présenter ses lettres de créances : "Si la communauté internationale n'agit pas de manière ferme, Israël le fera seul".

L'avenir proche dira si l'Administration Biden aura pris en compte les inquiétudes et les demandes israéliennes ou si au contraire elle aura juste écouté poliment les divers messages des responsables israéliens.

Photo Ariel Hermoni / Ministère de la Défense


Boaron blue