Vie politique

Knesset : débats électriques sur la loi de l'Electricité

3 minutes
5 janvier 2022

ParIsraJ

Knesset : débats électriques sur la loi de l'Electricité
Photo by Olivier Fitoussi/FLASH90

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Les débats ont été d'une rare violence dans l'hémicycle de la Knesset lors du débat pour l'approbation définitive de la loi de l'Electricité. Cette loi exigée par le parti islamique Ra'am entend autoriser le raccordement à l'électricité mais aussi à l'eau et au téléphone de dizaines de milliers de constructions illégales arabes et bédouines dans le Néguev et en Galilée. L'opposition de droite a participé qu'à une partie des débats mais a refusé de participer au vote. En quittant l'hémicycle, le chef de l'opposition Binyamin Netanyahou a dit "qu'il ne participera pas à cette farce".

De violentes altercations verbales ont eu lieu entre la coalition et l'opposition, et les tons sont monté lorsque les ministres et députés de Yamina et Tikva Hadasha ont voté en faveur de cette loi. Tous les députés de l'opposition se sont levés et ont dirigé des doigts accusateurs envers les deux partis de la coalition en scandant "Honte ! Honte !"

Le Premier ministre Naftali Benett, qui il y a un temps était l'allié du Likoud et des partis orthodoxes, est intervenu et a déclaré "qu'il ne cédera pas devant la brutalité téléguidée par le chef de l'opposition qui en a assez des lois de la démocratie et qui sème le chaos". "Je ne vous laisserai pas incendier l'Etat", est-il allé jusqu'à dire. Naftali Benett a rajouté que "ceux qui ont voté en faveur de la Hitnatkout n'ont pas à lui donner des leçons de morale" et il a une nouvelle fois répété sa phrase favorite : "Ils continueront à crier et nous continuerons à travailler"...

Autre moment fort de la séance, lorsque Walid Taha (Ra'am), président de la commission de l'Intérieur est monté à la tribune pour justifier la loi qu'il veut faire adopter, et s'est exprimé en langue arabe.

Micky Zohar (Likoud) a dit qu'il se serait cru au parlement "palestinien". Avec arrogance, Walid Taha lui a répondu que s'il ne comprend pas l'arabe, "c'est son problème" et "qu'il n'a qu'à apprendre cette langue".

David Amsalem (Likoud) a commenté une autre scène : "La Knesset d'Israël, et deux députés arabes, l'un au perchoir, Mansour Abbas et l'autre à la tribune, Aïda Touma-Suleiman, discutent tranquillement entre eux en arabe. Vous comprenez ce qui est en train de se passer ici ?? Vous avez volé l'électricité de l'Etat d'Israël, vous avez volé des terres de l'Etat d'Israël, vous soutenez le terrorisme ! Vous auriez du être dans les salles d'interrogatoires du Shin Bet !"

Kathy Shetrit (Likoud) a demandé avec ironie qu'on lui amène des oreillettes pour la traduction en ivrit et a dit : "C'est une offense à cet endroit ! Trouvez-vous normal qu'ils parlent pendant un moment entre eux en arabe ??"

Réponse insolente de Walid Taha : "Que celui à qui cela ne plaît pas aillé boire un verre d'eau salée de la mer Morte. Cette loi vient rendre justice à la société arabe"...

Photo Olivier Fitoussi / Flash 90

 
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