La guerre en Ukraine risque d'avoir de grandes répercussions sur le coût de la vie dans le monde en général et en Israël en particulier.

Les automobilistes ont déjà pu constater une forte augmentation du prix de l'essence, qui dépasse les 7 shekels le litre et qui pourrait même atteindre les 8 shekels.

Mais ce n'est pas tout. L'augmentation du prix du pétrole et des matières premières ne devrait pas tarder à se faire ressentir dans la construction immobilière. Selon les spécialistes, d'ici quelques semaines, les stocks seront épuisés et leur renouvellement sera onéreux. Ce  changement sera, bien sûr, répercuté sur les acheteurs. Conséquence: les prix de l'immobilier vont encore grimper.

 

Autre domaine qui sera touché fortement : l'alimentation. L'Ukraine et la Russie sont, à elles deux, les plus grands exportateurs de blé. La guerre qui fait rage a une incidence dramatique sur la fourniture de cette matière première fondamentale dont le prix va flamber.

Pour Israël, la Russie et l'Ukraine représentent 50% de son approvisionnement en blé. Les autres fournissseurs potentiels subissent beaucoup de pression par crainte d'une pénurie. La Hongrie, par exemple, de qui Israël importe aussi un peu de blé, a adopté une politique protectionniste avec la guerre en Ukraine. Les producteurs de blé ont interdiction de l'exporter afin de privilégier le marché national.

Ces politiques de repli sur soi contribuent à l'augmentation du prix du blé sur le marché mondial.

Ainsi, il apparait inévitable que le prix de la farine augmente dans les prochaines semaines. On parle d'une augmentation qui pourrait atteindre 50%. Les stocks de blé restants dans le pays suffiront jusqu'à Pessah, c'est donc après la fête que le consommateur ressentira la hausse à la caisse. Notons que le prix de la farine a des incidences sur les pâtisseries mais aussi les pâtes et les pains spéciaux dont le prix n'est pas fixé par décision de l'Etat.

En rapport aussi avec la hausse du prix des céréales, la viande sera bientôt plus chère. L'augmentation du prix de la nourriture pour le bétail se répercutera en fin de chaine sur le consommateur de viande. la société Tnouva a d'ores et déjà annoncé que le prix de sa viande (Adom Adom) augmenterait de 5 à 8%.

Cette hausse du coût de la vie ne se sentira pas uniquement en Israël, le monde entier va être touché.

Comme l'a dit un des responsables d'une grande chaine alimentaire en Israël : ''Les consommateurs vont regretter la cherté de la vie actuelle''...