Les récents attentats survenus dans la vieille ville de Jérusalem on fait l'effet d'un signal d'alerte dans ce sens.
Mais c'est un autre point qui inquiète le ministre de la Sécurité intérieure, Omer Bar Lev (Avoda). Il craint que la montée de députés juifs sur le Mont du Temple pendant cette période n'attise les tensions.
Il a donc émis l'idée d'interdire tout simplement aux députés l'entrée sur le Har Habayit, et de demander à chaque député qui souhaiterait s'y rendre pendant le Ramadan de se soumettre à l'autorisation du chef de secteur et du chef de la police.

L'interdiction d'accéder à un lieu n'appartenant pas au domaine privé, n'est possible que lorsqu'il y a une menace réelle contre la sécurité de l'Etat
La conseillère juridique du gouvernement, Me Gali Baharav-Miyara, lui a fait savoir qu'il n'avait aucune autorité en la matière. Dans une lettre qu'elle a envoyée au ministre, elle l'a fermement recadré : ''Les critères que vous évoquez dérogent aux critères que prévoit la loi''. Elle lui a rappelé que toute décision d'interdire l'accès au Mont relevait de l'avis du Premier ministre et du ministre de la Défense, après consultation du Shabak. Elle lui a signifié qu'en outre, d'après les services du Shabak, sa volonté d'empêcher la montée des députés sur le Mont du Temple, ne répondait à aucune menace sécuritaire. ''L'interdiction d'accéder à un lieu n'appartenant pas au domaine privé, n'est possible que lorsqu'il y a une menace réelle contre la sécurité de l'Etat''.
Pour sa défense, le ministre Bar Lev a expliqué que sa proposition visait à protéger les députés qui pourraient être menacés dans leur intégrité physique de façon imprévisible.
Itamar Ben Gvir (Hatsionout Hadatit), qui monte régulièrement sur le Mont du Temple, s'est félicité de la position de la conseillère juridique du gouvernement : ''Le ministre Bar Lev est un ministre peureux, qui se soumet au terrorisme, mais au-delà de cela, il agit sans mandat comme le dernier des dictateurs. Il doit démissionner''.