Les services de sécurité ont mené une vaste opération cette nuit dans la localité arabe israélienne d'Oum El Fahm, dont sont sortis les deux terroristes de l'attentat de Hadera.

Douze personnes suspectées d'être affiliées à Daesh ont été arrêtées à Oum El Fahm et Wadi Ara. Certaines d'entre elles ont déjà purgé une peine de prison par le passé. Les individus ont été tranférés aux services du Shabak pour interrogatoire.

Les habitants d'Oum El Fahm témoignent d'une nuit très agitée. ''Cela fait des années que nous n'avons pas vécu une nuit pareille'', ont-ils décrit à la chaine d'informations Kan. ''Un nombre anormal de forces sont intervenues''.

Les services de sécurité ont expliqué que ces arrestations ont été réalisées en prévention d'autres attentats qui pourraient être perpétrés en réplique à ceux de Beer Sheva et Hadera, par des soutiens de Daesh en Israël. Ils estiment, d'ailleurs, que l'attentat à Hadera a été motivé par celui de Beer Sheva et son résultat dramatique pour Israël.

L'enquête qui fait suite à l'attentat de Hadera laisse penser que la vague d'attentats n'en est qu'à ses débuts et que ce n'est qu'une question de temps avant que le prochain acte terroritste de Daesh ne soit perpétré.

Le Premier ministre Bennett a ordonné de baisser le seuil de tolérance pour les arrestations préventives. Ainsi, même un citoyen qui consulte des contenus relatifs à Daesh sur Internet devrait être arrêté. La police estime qu'il existe entre 20 et 30 cellules dormantes de l'organisation terroriste en Israël. Elles seront placées sous surveillance.

Ces mesures semblent s'imposer après ce que beaucoup définissent comme un ''raté'' des services de renseignements au regard du profil des terroristes des deux derniers attentats.

Hier, à Hadera, sur les lieux de l'attentat plusieurs personnes sont venues manifester pour exiger du gouvernement qu'il agisse face aux actes terroristes perpétrés ces dernières semaines qui ont coûté la vie à 6 personnes et en ont blessé des dizaines.