Il a mis en garde contre le manque de stabilité politique et la fracture au sein de la société israélienne qui va en grandissant. Selon lui, ces deux éléments, contre lesquels le Shabak ne peut pas agir, encouragent nos ennemis et ce qu'il a appelé ''les pays de l'axe du mal''.
Le chef du Shabak est revenu sur les problématiques sécuritaires auxquelles Israël doit faire face aujourd'hui mais il a insisté sur le fait que la question sociale était l'un des plus grands défis à relever pour le pays. ''Notre avantage historique vieux de milliers d'années, s'effrite. Nos ennemis sentent que notre résilience nationale est affaiblie. Ce fait doit nous inquiéter plus que tout. Le Shabak peut mettre en garde, mais il ne peut pas traiter ce problème, c'est dans les mains de chacun et chacune d'entre nous'', a déclaré Ronen Bar.
Il a évoqué la question palestinienne et a confirmé que l'autorité d'Abou Mazen était au plus bas alors que la violence en Judée-Samarie atteignait des sommets. ''Nos hommes sont contraints de procéder à des arrestations chaque nuit au prix de blessés palestiniens et d'une atteinte supplémentaire à la coopération sécuritaire avec les Palestiniens. Voilà l'expression de l'absence d'autorité''. Ronen Bar a indiqué que le Shabak avait déjoué, cette année, 312 attentats et procédé à plus de 2000 arrestations.
Au sujet des émeutes dans les villes mixtes qui ont conduit à l'opération Gardien des Murailles l'année dernière, le chef du Shabak avoue que la situation est toujours inflammable: ''Un autre événement comme celui que nous avons vécu pendant l'opération Gardien des Murailles pourrait être irréversible. L'éventualité d'une explosion de violence existe toujours''. Mais il apporte une touche optimiste à son discours estimant que la population arabe dans sa majorité comprend qu'elle a davantage y à perdre.
Il a, par ailleurs, assuré que le Shabak ferait tout pour que chaque responsable de violences pendant l'opération Gardien des Murailles soit jugé.
Concernant le Neguev, Ronen Bar analyse la situation d'un point de vue culturel: ''Il n'y a que peu de Bédouins intégrés dans la société israélienne. Les fossés entre la société bédouine et le monde qui l'entoure sont importants et empêchent cette intégration: la langue, l'éducation, la polygamie, conduisent à de graves problèmes d'identité''.