Demain (jeudi), le Premier ministre israélien prononcera son discours à la tribune de l'Assemblée générale des Nations Unies.

Il devrait déclarer qu'il est favorable à la solution à deux Etats et donc à la création d'un Etat palestinien. Ce sera la première fois depuis de nombreuses années, le sujet sera évoqué par un Premier ministre israélien dans ce forum de l'ONU.

Lapid va également précisé les risques contenus dans la création d'un Etat palestinien et insisté sur le fait qu'Israël ne fera rien qui nuise à sa sécurité.

Malgré ces paroles favorables à la cause palestinienne, Lapid a refusé de rencontrer Mahmoud Abbas à New York. Il s'est certes déjà entretenu par téléphone avec lui depuis qu'il a pris ses fonctions de Premier ministre mais depuis les propos d'Abbas sur les ''cinquante Shoahs commises par Israël'', l'entourage de Lapid rapporte que ce dernier évite de discuter avec le Président de l'AP.

Lapid souhaite jouer cartes sur table avant les élections en Israël en précisant sa vision politique du conflit avec les Palestiniens. Il ne fait pas de doute que ce discours est également motivé par des considérations de politique intérieure et de campagne électorale, Yesh Atid voulant séduire non seulement un électorat de centre-gauche mais aussi ses éventuels partenaires arabes.

 

Outre le volet palestinien, le discours de Lapid contiendra trois autres parties. Une sur l'Iran et la menace nucléaire, une sur la déligitimation d'Israël au sein même de l'ONU et une dernière en forme de main tendue vers les pays arabes qui n'ont pas encore rejoint les Accords d'Avraham.