C'est une décision rare voire sans précédent: le FBI a ouvert une enquête pénale sur la mort de la journaliste palestino-américaine, Shireen Abou Akleh.

Pour mémoire, cette journaliste d'Al Jazeera avait été tuée à Djénine, alors qu'elle effectuait un reportage au milieu d'échanges de coups de feu entre des soldats de Tsahal et des terroristes palestiniens.

Touchée par une balle à la tête, elle était décédée des suites de ses blessures. Les Palestiniens et Al Jazeera ont immédiatement accusé Tsahal d'être à l'origine du tir mortel, malgré la confusion qui régnait sur place.

Après une enquête approfondie, l'armée israélienne a conclu qu'il était possible que la balle ait été tirée par un soldat de Tsahal, et qu'elle ait touché involontairement la journaliste qui se trouvait au milieu d'une scène de guerre.

Les conclusions de toutes les enquêtes menées jusque-là n'ont pu, néanmoins, déterminer avec certitude l'auteur du tir.

Le ministère de la Justice amércain a fait savoir, ces jours-ci, au ministère de la Justice israélien que le FBI avait ouvert une enquête pénale sur la mort de la journaliste.

Une telle enquête autour d'une action de Tsahal en Judée-Samarie est sans précédent. Dans le cadre de celle-ci, les Américains peuvent demander à interroger des soldats de Tsahal. On voit mal Israël accéder à une telle demande.

 

Pour l'instant, les instances officielles en Israël, comme le ministère de la Justice ou celui des Affaires étrangères ont refusé de s'exprimer publiquement sur cette ouverture d'enquête.