Sous la présidence de ce dernier, le Brésil s'était rapproché d'Israël et l'avait soutenu au sein des instances internationales, ce qui était inédit dans les relations entre les deux pays. Bolsonaro avait choisi un ambassadeur qui avait pour mission de renforcer les liens entre les deux pays, notamment sur le plan militaire. Il avait même promis de déplacer l'ambassade du Brésil à Jérusalem. Il n'a finalement pas tenu sa promesse en raison de la pression des Etats arabes mais y avait ouvert une mission économique.
Avec le retour de Lula à la tête du pays, un changement de cap s'annonce. Son ministre des Affaires étrangères qui n'est en poste que depuis quelques semaines a déjà déclaré que le Brésil ''coopérerait avec les Etats arabes, avec en tête la Palestine''.
Soulignons que Lula a également congédié l'ambassadeur brésilien à Washington.
En dehors de la parenthèse Bolsonaro, le Brésil a toujours eu une politique pro-palestinienne. Ainsi, en 2014, en pleine opération Plomb durci, la présidente de l'époque Dilma Roussef, avait rappelé son ambassadeur en Israël pour consultation et accusé Israël d'agir de manière ''disproportionnée'' à Gaza.
En 2016, le Brésil avait refusé la nomination de Dany Dayan au poste d'ambassadeur d'Israël parce qu'il vivait en Judée-Samarie et qu'il avait été secrétaire général du conseil de Judée-Samarie.
Il semble donc que c'est, à nouveau, cette ligne politique que suivra Lula vis-à-vis d'Israël.