Il a ajouté: ''La reconnaissance de la Nakba et la justice pour ses victimes, y compris le retour des réfugiés dans leur patrie, sont les composantes obligatoires de la justice historique pour le peuple palestinien et pour obtenir la prospérité et une paix juste entre les deux peuples sur cette terre''.
Des étudiants de l'université ont prononcé des discours pendant la cérémonie, en arabe, en hébreu et en anglais. Ils ont appelé à reconnaitre les crimes de la Nakba, permettre aux réfugiés palestiniens de revenir "dans leur patrie" et agir pour la création d'un Etat palestinien indépendant.

Face à eux, le mouvement Im Tirtsu a organisé une contre-manifestation, brandissant des drapeaux d'Israël. L'organisation a voulu montrer aux étudiants arabes et de l'extrême-gauche, la chance qu'ils avaient de vivre en Israël. On a pu entendre des chansons comme ''Am Israël Haï'' ou Unicorn de Noa Kirel.
Shay Rosengarten, le directeur du département éducation d'Im Tirtsu a déclaré: ''C'est une honte et un scandale que la mairie de Tel Aviv et la police permettent à une bande d'étudiants haineux et ingrats de marquer le jour de la création de l'Etat d'Israël comme un jour de deuil, appeler à la haine et s'identifier avec nos ennemis de la Bande de Gaza, alors qu'hier encore ils lançaient des roquettes sur les populations civiles''.
Le bureau des étudiants de l'Université de Tel Aviv a expliqué: ''Le bureau des étudiants est le foyer et l'institution qui représente tous les étudiants et les étudiantes de l'Université de Tel Aviv. Nous encourageons l'implication citoyenne, la liberté d'opinion et le militantisme dans le cadre de la loi. Ceci étant dit, nous nous opposons fermement à tout appel à la violence et à la haine. Le bureau continuera à agir pour l'ensemble du public étudiant, dans toutes ses nuances''.
L'Université de Tel Aviv a elle aussi communiqué suite à ces manifestations: ''L'Université de Tel Aviv est la plus grande, la plus pluraliste et la plus libérale d'Israël, et nous en sommes fiers. En ces jours difficiles, nous appelons les étudiants de tous bords à faire preuve de tolérance et à éviter les appels qui encouragent la violence. L'Université n'a pas autorisé la tenue des deux manifestations dans son périmètre, elles doivent se dérouler en dehors de l'enceinte de l'Université, avec l'autorisation de la mairie et de la police. L'Université se désolidarise de tous propos haineux ou soutenant la violence qui pourraient y être prononcés''.