Les chiffres de la criminalité dans le secteur arabe israélien sont en constante augmentation. Depuis le début de l'année, 90 personnes ont été tuées, 79 d'entre elles par balles, 41 avaient moins de 31 ans.

Face à ces données, le Premier ministre a décidé de rencontrer les députés arabes de la Knesset afin de les entendre et de réfléchir à un plan d'action pour endiguer le phénomène.
Dans un premier temps, Mansour Abbas avait manifesté un intérêt pour rencontrer Netanyahou avant de changer d'avis. Il a justifié son refus de participer à la réunion en prétendant qu'il n'avait pas reçu de ''véritables réponses'' aux questions qu'il avait adressées au Premier ministre: ''J'ai demandé des réponses, le Premier ministre m'a dit qu'il avait pris connaissance des documents que nous lui avons fait parvenir mais qu'il voulait d'abord nous entendre. Je ne pense pas que cela soit une réponse correcte, cela ne m'inspire pas confiance sur sa volonté de garantir la sécurité''.

En outre, l'une des exigences formulées par Mansour Abbas était de renvoyer Itamar Ben Gvir de son poste.

 

Du côté de Hadash-Taal, les députés ont bien voulu rencontrer le Premier ministre et ont également fait part de leurs doléances: l'abandon du projet de garde nationale, la nomination d'un projecteur dédié au sujet, la création d'une commission ministérielle pour traiter la criminalité avec à sa tête le Premier ministre, la préparation d'un programme précis par la police de traitement de la criminalité.

Ils demandent également le remplacement d'Itamar Ben Gvir. Ils expliquent qu'ils ne peuvent pas croire dans ses bonnes intentions d'agir dans l'intérêt de la société arabe du pays.

 

Pourtant, aujourd'hui (lundi) après une réunion avec le chef de la police Kobi Shabtaï, suite au 90e meurtre dans la société arabe depuis le mois de janvier, Ben Gvir a annoncé qu'il nommerait un projecteur dans les deux semaines à venir: ''Je veux faire de la lutte contre la criminalité et les meurtres dans le secteur arabe, une priorité du ministère de la Sécurité nationale. De la même manière, je prévois d'octroyer des ressources importantes dans ce but qui se traduiront par plus d'hommes sur le terrain et la création d'une garde nationale'', a déclaré le ministre.

 

Ra'am demande la mise en oeuvre du plan quinquennal adopté sous le gouvernement Bennett-Lapid qui apportait, selon lui, les solutions requises.