Désolé, votre navigateur ne supporte pas la synthèse vocale.
Entre le ministre de la Sécurité nationale et le chef de la police, le divorce est prononcé. La qualité de la relation entre les deux hommes a toujours été médiocre. Leurs rapports étaient parfois meilleurs parfois franchement mauvais.
Mais les résultats de la police au regard de la criminalité en général et dans le secteur arabe en particulier ont définitivement consacré la rupture.
La semaine dernière après le quintuple meurtre à Yafia, Ben Gvir et Shabtaï se sont rencontrés. Le ministre a reproché au chef de la police d'avoir échoué dans la lutte contre la criminalité dans le secteur arabe et l'a accusé d'être occupé uniquement à la promotion de ses amis au sein de la police.
Ben Gvir a fait savoir à Shabtaï qu'il n'avait aucune intention de valider la liste de nominations d'officiers qu'il recommande. Ce faisant, Ben Gvir rompt avec la coutume qui veut que la signature du ministre sur cette liste ne soit qu'une formalité et donc désavoue Shabtaï.
Au sein même de la police, ce dernier n'a pas réussi à se faire apprécier de tous les cadres: ''Au lieu de prendre ses responsabilités sur le chaos qui règne au sein de la police pendant la durée de son mandat, il accuse le ministre. La police est au bord de l'effondrement, la moitié des commandants ne s'entendent pas avec lui, il n'y a pas de pilote à bord''.
Les commandants à la retraite et les prédécesseurs de Shabtaï ont demandé cette semaine une audience au Premier ministre concernant la situation au sein de la police, sans passer par Shabtaï, confirmant le manque de considération pour ce dernier, au sein même des rangs de la police.
Face à cette fronde, Shabtaï qui se trouve en ce moment à l'étranger auprès de son frère gravement malade, prévoierait d'annoncer qu'il ne compte pas demander une prolongation de son mandat pour une 4e année.
De toute façon, d'après l'entourage de Ben Gvir, le ministre ne compte pas le prolonger: ''Le chef de la police a échoué, au lieu de se concentrer sur l'éradication de la criminalité en général et au sein de la société arabe en particulier ainsi que sur les autres défis, il ne s'occupe que de promouvoir ses amis de la police, avec lesquels il fait des barbecues''.
Si cette décision était confirmée, le mandat de Kobi Shabtaï se terminerait au mois de janvier 2024.
Le député Benny Gantz, chef du parti Hama'hané Hamamla'hti, a critiqué l'intention du ministre de ne pas prolonger le mandat de Shabtaï: ''L'annonce de Ben Gvir sur son intention de mettre fin au mandat du chef de la police, un homme qui, contrairement à lui a donné des dizaines d'années à la sécurité de l'Etat, au moment où il se trouve à l'étranger pour un événement familial personnel et sensible, fait honte à l'Etat d'Israël. Ben Gvir n'est pas apte à diriger la sécurité intérieure de l'Etat d'Israël et nuit aux capacités de la police à relever les grands défis. Si Netanyahou était responsable, il limogerait Ben Gvir, bien avant la fin du mandat du chef de la police''.