Cette clause a permis à un nombre très important de non-Juifs de devenir israéliens. L'année dernière, la majorité des olim n'étaient pas juifs. Ces chiffres sont boostés par la guerre en Ukraine. En 2022, 50% des olim de Russie et d'Ukraine n'étaient pas juifs. A l'époque de grande alya de Russie après la chute du Rideau de fer, ils étaient 10% des olim d'ex-URSS à ne pas être juifs.
Le sondage publié aujourd'hui montre que 59% des Israéliens sont en faveur d'une révision de la Loi du Retour afin que les non-Juifs ne soient pas éligibles à l'alya.
Cette proportion est très importante dans le public religieux où 88% soutiennent une telle modification de la Loi du Retour. Dans le public laïc la proportion de personnes qui souhaitent une réforme de cette loi, même si elles sont en minorité, représentent tout de même 43%. Chez les traditionnalistes, ils sont 64%.
63% des personnes interrogées sont inquiètes de la diminution de la proportion de Juifs dans le pays en raison de l'immigration non juive.
Pour 62% des sondés, le caractère juif de l'Etat d'Israël est menacé par l'augmentation des ayant-droits à l'alya qui ne sont pas juifs.
Amital Bareli, le PDG de l'association Hotam qui agit pour préserver le caractère juif de l'Etat d'Israël, analyse les résultats de ce sondage: ''Il faut savoir que dans le monde entier, il y a 10 millions de personnes qui sont éligibles à l'alya et qui ne sont pas juifs. Aujourd'hui, la Loi du Retour est utilisée à l'encontre de son but original, d'un outil pour préserver la majorité juive dans l'Etat d'Israël, elle est devenue un moyen de porter atteinte la majorité juive. Sur le plan démographique, la majorité juive a perdu 10% ces dernières décennies et s'élève à 74% aujourd'hui alors que dans les années 50, elle représentait 89% de la population.
La politique d'immigration menée par Liberman était de distribuer des passeports israéliens à tous les immigrants. La préservation de la majorité juive est aussi la base de la préservation de l'identité juive, c'est pourquoi nous devons nous occuper de la Loi du Retour, comme cela a été mentionné dans les accords de coalition''.