Lador déplore le fait que les juges aient choisi de transmettre leur message alors que tous les témoins n'ont pas encore été entendus et surtout que tous les plus hauts responsables du système juridique sont d'avis que le dossier 4000 est une affaire de corruption.
''Qu'est-ce qu'ils croyaient? Ils ont dit cela dans un débat fermé comme s'ils ne savaient pas que cela arriverait aux oreilles de Netanyahou et que tout son entourage en ferait des gorges chaudes. C'est pour eux une occasion rêvée de dire que le dossier s'effondre. C'était vraiment un attentat, ce n'est pas ainsi que l'on gère un dossier, surtout lorsqu'il s'agir d'une affaire qui concerne tout le pays. Les juges n'ont pas fait preuve de la retenue nécessaire et ont donné, en public, une sorte de jugement superflu, qui cause de graves dégâts".
Notons que Lador soutient publiquement le mouvement des réservistes qui menacent de ne plus servir en raison de la réforme judiciaire. Il a qualifié leur réaction de ''légitime et obligatoire compte-tenu de la situation''.
Depuis que les juges du procès Netanyahou ont évoqué la difficulté autour de l'accusation de corruption, ils font l'objet d'attaques de la part de journalistes et autres personnalités publiques, qui sont les mêmes à s'opposer à la réforme judiciaire, au prétexte qu'il faut préserver l'indépendance des juges et le respect qui leur est dû.
Plusieurs personnes se sont étonnées que la présidente de la Cour suprême n'ait pas encore pris la parole pour condamner ces attaques contre les juges. Elle avait pourtant été prompte à le faire, par le biais d'une lettre, lorsque le député Likoud, Dudi Amsellem, avait eu des propos offensants envers des magistrats.