Un instant auparavant, le Premier ministre avait ouvert le conseil hebdomadaire des ministres, consacré en grande partie à la manière de gérer les manifestations contre le gouvernement. A cette fin, une série de questions a été envoyée à la conseillère juridique du gouvernement, Gali Baharav Miara, jeudi dernier. Elle avait choisi de réagir en estimant que le gouvernement ne pouvait pas traiter de cette question, puisqu'il se trouvait dans une sorte de conflit d'intérêt, étant donné que les manifestations étaient dirigées contre lui.
Le chef de la police Kobi Shabtaï a aussi participé à ce conseil ce matin.
Binyamin Netanyahou a expliqué en ouverture de la séance: ''Nous condamnons la violence d'où qu'elle vienne. Nous ne limiterons pas les manifestations. Nous demandons de savoir quelle est la politique d'application de la loi. Il est inconcevable qu'il existe une politique différente en fonction de l'identité des manifestants. Nous avons demandé à la conseillère juridique du gouvernement de nous apporter des données sur ce sujet''.
Les ministres veulent comparer le traitement des manifestants actuellement avec celui infligé aux manifestants contre le retrait de Gaza en 2005 ou aux manifestants de la communauté éthiopienne en 2019 ou encore aux manifestants orthodoxes.
Le ministre des Finances a annoncé qu'il boycotterait cette partie du conseil des ministres: ''Mon temps est trop précieux pour le gaspiller dans des débats inutiles. La conseillère juridique du gouvernement est en conflit d'intérêt. Les manifestants manifestent pour préserver le pouvoir qu'elle et ses amis du système judiciaire ont acquis pendant des années. Au lieu de perdre du temps dans un dialogue de sourds, la coalition ferait mieux de légiférer. C'est la meilleure réponse face à l'attitude de la conseillère juridique du gouvernement''.