Le cabinet de sécurité a approuvé l'adoption de mesures pour aider l'Autorité Palestinienne (AP) à ne pas s'effondrer.

Cette aide est conditionnée à l'engagement des Palestiniens de cesser de porter plainte contre Israël sur la scène internationale politico-judiciaire, ainsi que d’inciter à la haine dans les médias et dans son système scolaire, de verser des salaires aux familles des terroristes meurtriers et de construire de manière illégale en territoires C.

 

Le gouvernement palestinien réuni ce matin a rejeté au moins les conditions posées par Israël.

Le Premier ministre palestinien, Mohammad Shtayyeh, a accusé Israël de chantage. Pour l'AP, Israël retient de l'argent qui lui revient de droit et lui verser ne constitue pas une faveur mais une obligation sans condition préalable: ''Nous rejetons la condition posée par Israël que nous mettions un terme à nos actions sur la scène internationale en échange de l'argent qui nous appartient. Concernant l'argent versé aux shahidim et aux prisonniers, nous continuerons aussi de le faire'', a déclaré Shtayyeh.

Le ministère palestinien des Affaires étrangères a également fait savoir qu'il n'était pas question d'arrêter les constructions en territoires C, ni de cesser de mobiliser les foules contre Israël.

Alors qu'Israël tend la main à l'AP pour lui venir en aide, le gouvernement palestinien rétorque: ''Les déclarations selon lesquelles, ces mesures sont destinées à éviter l'effondrement de l'AP sont la suite de mesures prises par le gouvernement d'occupation pour affaiblir l'AP. C'est une tentative de masquer les décisions du gouvernement extrémiste de droite qui veut détruire l'AP et lui nuire par le biais d'une escalade sanguinaire contre les Palestiniens et leur terre''.

Les cadres palestiniens accusent: ''Plus vous parlez de renforcer l'AP, plus vous créez la situation inverse. Vous l'affaiblissez en montrant à tout le monde qu'elle existe grâce à Israël et qu'elle sert les intérêts d'Israël et non ceux du peuple palestinien''.

Parallèlement, les Palestiniens ont beaucoup apprécié les propos tenus par le Président américain Joe Biden, selon lesquels, le gouvernement Netanyahou était extrémiste. Ramallah a publié un communiqué pour souligner que ''les propos de Biden vont dans le bon sens, mais il faut maintenant traduire les paroles en actes''.