Ces derniers mois, les titres de la presse concernent souvent des réservistes de l'armée de l'air, des renseignements ou d'autres unités spéciales de Tsahal, qui menacent de ne plus servir dans Tsahal si la réforme judiciaire était votée.
Des personnalités de premier plan, comme les anciens chefs d'Etat-major Ehud Barak et Dan Halutz, ou l'ancien chef du Shabak, Yuval Diskin, encouragent fortement ce mouvement. Diskin l'a même qualifié ''d'héroïque''.
Pour l'heure, en dehors des menaces, au sein de Tsahal, on ne note pas de mouvement massif de personnes qui ne se présenteraient pas pour effectuer leur période de réserve. Il apparait que la plupart de ceux qui profèrent ces menaces ne sont déjà plus dans les rangs des réservistes.
Néanmoins, les appels au refus de servir sont dangereux pour l'armée israélienne. Le ministre de la Défense, Yoav Gallant, s'est prononcé très clairement contre ces derniers jours et a demandé à ce que l'armée soit laissée hors du champ politique.
Le Chef d'Etat-major, Hertzi Halévy, a souligné cette semaine, que la période ne nous ''autorise pas à ne pas nous présenter face aux défis et aux missions''.
Face à ce phénomène, d'anciens pilotes et combattants ont décidé de déposer une plainte contre les leaders qui appellent à refuser de servir. Ils ont mis en ligne une pétition dans ce sens, qui a déjà été signée par plus de 1000 personnes. Ils veulent, par ce biais, montrer le soutien public dont ils jouissent contre ces appels qui menacent la stabilité de Tsahal et la sécurité d'Israël. Ils montrent ainsi également que tous les pilotes et tous les membres d'unités spéciales ne sont pas un ensemble homogène qui s'oppose en bloc à la réforme et qui serait prêt à tout pour marquer sa désapprobation.
Meïr Amos, ancien colonel de l'armée de l'air, ancien pilote de chasse et ancien commandant de l'escadrille 69 dont des dizaines de membres ont menacé de ne plus voler en raison de la réforme judicaire, a condamné ces appels au refus de servir: ''Utiliser un outil stratégique comme l'armée de l'air à des fins politiques est inadmissible''.