Vie politique

Manifestations contre le gouvernement: ”Biden, save us”

3 minutes
15 juillet 2023

ParIsraJ

Manifestations contre le gouvernement: ”Biden, save us”
Photo by Avshalom Sassoni/Flash90

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Ce samedi soir, des manifestations ont eu lieu à travers le pays contre le gouvernement. A Tel Aviv, les manifestants ont écrit à la craie sur la route, en lettres majuscules: ''Biden, save us''.

Contrairement aux semaines précédentes, la manifestation à Tel Aviv a pris fin sans tentative de bloquer le périphérique Ayalon. La police avait dressé des barrages pour les en empêcher.

Il s'agit du premier samedi soir où Ami Eshed, l'ex commandant de la région centre, n'était pas aux commandes. On se souvient que dans le discours où il avait annoncé refuser sa mutation et démissionner de la police, il avait estimé qu'on lui reprochait d'avoir voulu éviter une guerre civile en permettant aux manifestants de bloquer les routes. Il avait expliqué que s'il avait cédé aux demandes d'empêcher de telles manifestations, cela aurait supposé de faire un usage excessif de la violence et de remplir les urgences des hôpitaux.

Le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a tweeté, ce soir, en adressant une pique à Ami Eshed: ''Ayalon n'a pas été bloqué. Personne n'a eu le crane brisé, aucun os n'a été broyé. La confiance entre la police et les citoyens n'a pas été entamée. Lorsque l'on veut, on peut manifester de manière légitime et respectueuse''.



Dan Meridor. Photo by Avshalom Sassoni/Flash90


L'ancien ministre de la Justice du Likoud, Dan Meridor, a prononcé un discours rue Kaplan: ''Pourquoi sommes-nous ici?'', a-t-il lancé, ''Parce que nous avons peur pour l'avenir du pays et nous sommes convaincus que nous devons le sauver. Aujourd'hui, le gouvernement le plus extrémiste de l'histoire d'Israël est au pouvoir. Un gouvernement qui met en péril l'avenir du pays. Un gouvernement qui conduit à la dégradation de notre économie florissante, qui cause une crise sans précédent avec les Etats-Unis et sous lequel le statut d'Israël sur la scène internationale est au plus bas, qui pose un dilemme moral terrible à nos meilleurs combattants. Un gouvernement qui est occupé à diffuser des mensonges, de la haine, qui menace de déchirer la société israélienne. Nous nous battrons sans relâche, par tous les moyens non violents qui sont à notre disposition. Nous ne nous arrêterons pas, jour et nuit, jusqu'à ce que le danger de la destruction soit derrière nous. Puis, nous serons disponibles pour réparer les dégâts, la division, la fracture et pour ramener la grande chaine du sionisme sur la voie du roi''.


Rappelons que Dan Meridor était ministre de la Justice au moment du vote de la Loi fondamentale, respect de l'homme et de sa liberté, sur laquelle Aharon Barak s'est fondé pour procéder à la révolution judiciaire que le gouvernement actuel essaie d'endiguer. Il a fait voter cette loi, en pleine nuit, par une Knesset quasiment vide. Dans une interview sur la chaine 14, il a reconnu que les députés n'étaient pas restés cette nuit-là pour le vote parce qu'ils n'avaient pas compris les implications qu'aurait une telle loi. ''Ces idiots n'avaient rien compris'', déclare-t-il face caméra.


 

Hier, des centaines de combattants de réserve de l'unité d'élite Matkal, ont envoyé une lettre à leur commandant pour annoncer qu'ils arrêteraient de se porter volontaires pour leur période de réserve, si le processus législatif de la réforme judiciaire se poursuivait : ''Nous n'avons pas d'autre choix face à la législation anti-démocratique que le gouvernement promeut''.

 


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