Ces derniers jours, de plus en plus de réservistes d'unités opérationnelles se prononcent contre les appels à cesser les milouïm. Des soldats et des officiers tiennent à affirmer qu'ils continueront à se présenter à l'armée, pour défendre l'Etat d'Israël et sont même prêts à augmenter leurs périodes de réserve si besoin.
Ainsi, dans une lettre envoyée par 130 officiers et soldats des renseignements de Tsahal, on peut lire: ''Nous, les femmes et les hommes réservistes du département de recherche, déclarons que nous continuerons à servir notre pays avec amour et dévouement, à tout moment pour protéger l'Etat d'Israël sous n'importe quel gouvernement. Nous ne refuserons aucun ordre et ne poserons aucune condition à notre volontariat en tant que réservistes de Tsahal. Nous sommes tous attachés aux principes de démocratie, de liberté d'expression et de libertés individuelles. Parmi nous se trouvent des gens de gauche et de droite, des laïcs et des religieux, des femmes et des hommes. Nos opinions politiques sont variées, tout comme elles l'étaient au moment où nous avons effectué notre service militaire régulier. Nous nous opposons à l'introduction de la politique dans l'armée, Tsahal appartient à tout le monde''.
Une autre lettre a été publiée par des soldats des unités opérationnelles spéciales. De ces unités, sortent régulièrement, des pétitions d'officiers menaçant de ne plus effectuer leurs périodes de réserves. Dans cette lettre qui vient contrebalancer ce mouvement, est écrit: ''Nous, officiers des unités spéciales, nous avons servi à des postes sensibles et complexes pendant des années. Nous avons décidé de briser le silence afin de dire ce qui va de soi: nous continuerons à nous présenter en milouïm, à chaque fois que nous serons appelés. Au sein des unités spéciales, de tout temps, ont servi des gens de gauche et de droite, des laïcs et des religieux, des gens de la ville et des gens du kibboutz. Comme dans le reste de la société israélienne, nous avons chacun notre vision du monde. Certains sont inquiets des mesures prises par le gouvernement et certains manifestent contre. Malgré cela, nous nous engageons à continuer à servir, chaque fois que cela sera nécessaire, animés par un sentiment d'une mission à remplir et par la reconnaissance de l'importance de défendre la Patrie''.
Dans leur lettre, ils condamnent leurs collègues qui ont publié des menaces de ne plus se présenter en milouïm et proposent, eux aussi, d'augmenter leurs périodes de réserve si cela s'avérait nécessaire par manque de réservistes.
Une lettre identique a été publié par des centaines de réservistes de la sayeret Matkal, en réaction aux menaces de certains de ne plus servir.
Au-delà de toutes ces lettres, une pétition a été lancée par le journaliste Yinon Magal et le militant social Meïr Layosh pour recueillir les signatures de réservistes actuels et anciens contre le phénomène de refus de servir. En quelques heures, ils avaient recueilli plus de 60000 signatures.