Face à la multiplication des lettres de réservistes qui menacent de ne plus servir et aux manifestations dans la rue, le ministre de la Défense Yoav Gallant, tente de repousser le vote sur la clause de raisonnabilité.

Ce vote doit intervenir lundi et constituer la première mesure de la réforme judiciaire qui passerait les trois lectures à la Knesset.

Yoav Gallant se dit inquiet de la situation au sein de l'armée, bien que, pour l'heure, il n'y ait pas d'indication dans le sens d'une atteinte à la force de Tsahal. Mais le ministre craint que les menaces ne soient transformées en actes dès mardi et préfère prendre les devants.

Il intervient auprès des chefs de la coalition pour obtenir une prolongation de la session parlementaire d'été afin de laisser du temps à des discussions et une chance de parvenir à un compromis avec l'opposition concernant cette clause de raisonnabilité, qui serait donc votée avant la fin de la session actuelle de la Knesset, comme promis.

 

Néanmoins, d'après plusieurs sources, Gallant n'aurait pas l'intention de réitérer son acte du mois de mars dernier, lorsqu'il avait tenu une conférence de presse, sans l'accord de Netanyahou, pour demander la suspension de la réforme. On se souvient qu'il avait ensuite été limogé par le Premier ministre avant d'être réintégré à son poste.

Gallant pousse à un compromis mais ne démissionnera pas et votera pour la loi sur la clause de raisonnabilité, même si elle était présentée dans sa version originale devant la Knesset. C'est en tout cas, ce qui ressort des affirmations de son entourage, à l'heure qu'il est.