Après le vote de la loi sur la clause de raisonnabilité, certains de ces médecins protestataires ont créé un groupe, baptisé ”Relocation”, et ont annoncé leur intention de quitter Israël pour aller exercer leur métier dans un autre pays. Ils sont plus de 1000 à l’avoir rejoint en quelques jours et ce chiffre a dépassé les 3000 aujourd'hui.
Les médecins de ce groupe évoquent la Nouvelle-Zélande comme destination puisque ce pays manque de médecins parlant anglais. D'après les informations révélées sur N12, d'autres pays seraient intéressés par les médecins israéliens, en particulier ceux du Golfe. Ainsi les Emirats arabes unis et le Bahreïn proposent des conditions alléchantes aux médecins qui viendraient exercer sur leur territoire: un salaire trois fois supérieur à celui qu'ils touchent en Israël, des écoles gratuites pour leurs enfants et ''la citoyenneté en or'', c'est-à-dire un statut quasiment équivalent à celui de citoyen qui permet de travailler dans les hôpitaux sans compléter la formation par une spécialité particulière ou toute autre pré-requête, qui sont demandées aux médecins d'autres pays.
A l'annonce de cette information, certains ont déjà fait remarquer l'ironie dans le fait que des médecins s'apprêtent à arrêter d'exercer en Israël sous prétexte qu'une dictature s'y installe pour aller travailler dans des pays comme ceux du Golfe où, comme chacun le sait, le régime en place n'est pas démocratique.
La photo ci-dessous, montrant un médecin avec une pancarte: ''Pas de santé, sans démocratie'', ne peut qu'interpeller à la lumière de l'éventualité de la relocalisation de certains médecins israéliens dans les pays du Golfe.

Aujourd'hui (mardi), les responsables du syndicat des médecins doivent se réunir pour faire un point sur la proportion que prend le mouvement ''Relocation'' et ses conséquences sur le système de santé israélien.