Dans dix jours, c'est Rosh Hashana et le pélerinage attendu par des milliers de fidèles Breslev ou sympathisants à Ouman, sur la tombe de Rabbi Nahman.

Il y a quelques semaines, le Président ukrainien avait menacé de ne plus accorder de dispense de visa aux Israéliens souhaitant entrer en Ukraine pour ce pélerinage, compromettant ainsi l'événement central de l'année pour ces fidèles.

Zelensky voulait ainsi témoigner de son mécontentement face aux conditions imposées par Israël aux Ukrainiens qui souhaitent entrer sur son territoire.

Afin d'éviter le chaos et à l'approche de l'échéance, l'autorité israélienne de l'immigration a accepté d'assouplir sa politique. En outre, le ministre de l'Intérieur, Moshé Arbel (Shass) a décidé de prolonger la période de validité du visa des Ukrainiens qui séjournent en Israël et qui ne peuvent pas rentrer avant le 31 janvier 2024. Il a aussi ordonné de permettre le travail de ces citoyens ukrainiens en Israël jusqu'à cette date.

Le ministère de l'Intérieur a diffusé une circulaire pour préciser la nouvelle politique à l'aéroport Ben Gourion: ''En premier lieu, un court triage préliminaire sera effectué par un douanier afin de permettre une entrée rapide. Seuls ceux pour lesquels des soupçons existent (migratoires, pénaux ou sécuritaires) subiront un interrogatoire supplémentaire. Pendant le temps d'attente, des sandwichs et des boissons seront distribués. Une personne dont l'entrée a été refusée par le douanier, refus ensuite confirmé par le président de l'autorité de l'immigration, pourra acheter un billet retour rapidement afin de limiter l'attente dans l'espace réservé à ce type de personnes. Ceux pour lesquels le vol retour est prévu dans les heures qui suivent pourront patienter dans le duty free et acheter à manger dans tous les stands qui se trouvent dans cet espace''.

Ces nouvelles consignes font donc suite à la demande de l'Ukraine d'une réciprocité quant à l'accueil de ses ressortissants et à la lettre du ministre Meïr Poroush, en charge du dossier du pélerinage à Ouman, au Premier ministre dans laquelle il met en garde contre une crise humanitaire à la frontière ukrainienne si rien n'était fait.