Demain (mercredi), le Chef d'Etat-major, Hertzi Halévy va rendre à la Cour suprême une réponse positive quant à l'enrôlement des femmes dans le prestigieux commando de Tsahal, la Sayeret Matkal.
Cette réponse fait suite à divers recours déposés par des organismes féministes et libéraux pour contraindre l'armée à ouvrir toutes les unités aux femmes et en particulier les unités d'élite.
Un cadre spécifique va devoir être créé par Tsahal pour permettre l'inclusion de femmes dans ce commando aux exigences très élevées. Le nombre de femmes qui pourront y servir doit encore être déterminé ainsi que les critères qu'elles devront remplir.
Outre les rangs de la sayeret matkal, Halévy doit aussi donner son accord pour l'enrôlement des femmes au sein de l'unité 551 et des tanks qui manoeuvrent pendant la guerre - en plus des unités de tanks dans lesquelles servent déjà des femmes.
Cette décision fait suite à l'ouverture aux femmes de deux autres prestigieuses unités: 669 et yahalom, il y a quelques mois. Depuis, une femme a été enrôlée dans 669 et 12 au sein de yahalom.
Dans sa réponse à la Cour suprême, qui sera donc rendue demain, le Chef d'Etat-major souligne qu'il est peu probable qu'un parcours au sein de la Sayeret Matkal pour les femmes soit couronnée de succès mais qu'il respecte les décisions de ses prédécesseurs et de la Cour suprême.
Concernant les deux autres unités, Halévy émet également des doutes sur la probabilité d'une incorporation réussie des femmes mais il ne s'y opposera pas. En particulier, Tsahal souligne la complexité d'intégrer des femmes dans les blindés en temps de guerre compte tenu des conditions physiques très difficiles en période de combat en terrain ennemi.
Par ailleurs, Tsahal s'attache à préserver des conditions qui permettent aux soldats religieux de continuer à servir dans toutes les unités, alors que la question de l'enrôlement des orthodoxes est au coeur du débat public.
Le porte-parole de Tsahal a précisé que les tests d'entrée dans ces unités seront les mêmes pour les hommes et pour les femmes.
Notons que depuis que Tsahal a ouvert les rangs de ses unités d'élite aux femmes, les juges ont constaté et critiqué le fait que les conditions pour être accepté dans ces unités sont particulièrement difficiles. Beaucoup de femmes ne parviennent pas à les remplir et certaines prétendent qu'elles sont absurdes afin de les empêcher d'être acceptées.