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Depuis plusieurs semaines maintenant, l'idée d'une émigration volontaire des Gazaouis comme élément d'une solution pour la Bande de Gaza fait son chemin. Si avant le 7 octobre, une telle hypothèse aurait été considérée comme d'extrême-droite, elle est désormais débattue sans tabou, y compris au sein de la gauche israélienne. Ainsi au mois de novembre dernier, Dany Danon (Likoud) et Ram Ben Barak (Yesh Atid) ont publié une tribune commune dans le Wall Street Journal. Ils y appellaient à une nouvelle initiative concernant les Arabes de Gaza: la constitution d'un plan qui permettra leur départ massif de la Bande de Gaza vers des Etats qui accepteraient d’accueillir un nombre pré-défini de réfugiés.
Le député Dany Danon a affirmé hier soir (lundi) que plusieurs pays d'Amérique du sud et d'Afrique avaient proposé d'accueillir des réfugiés palestiniens de la Bande de Gaza en échange d'une compensation financière. A la fin de la semaine dernière, le Canada a annoncé qu'il délivrerait des visas aux Gazaouis qui possèdent de la famille dans le pays.
''Il faut faciliter le départ de ceux qui le souhaitent'', a insisté le député sur les ondes de Kan Reshet Beth. Il a ajouté: ''L'émigration existe dans toutes les guerres. Regardez ce qu'il s'est passé en Syrie. Je propose que nous soyons en contact avec les pays tiers sans les effrayer avec des chiffres importants. Il faut encourager les Gazaouis que le souhaitent à partir avec des garanties. Cela soulagera aussi ceux qui resteront et facilitera les efforts de reconstruction. Je pense que les Etats arabes ont un devoir d'aider les Palestiniens. Ils feraient mieux de les aider plutôt que de faire des discours enflammés''.
D'ailleurs, dans ses dernières prises de parole, le Roi Abdallah II de Jordanie est apparu plus enclin à recevoir des réfugiés de Gaza, de même pour la direction égyptienne.
Le Premier ministre israélien, interrogé sur ce sujet hier en réunion de la formation parlementaire de son parti, a répondu que le cabinet y travaillait.