Six maisons ont été détruites dont une où vivait une famille. Sur place, d'importantes forces de police ont sécurisé les opérations. Les téléphones portables des personnes sur place ont été confisqués pour ne pas qu'elles puissent filmer la destruction.
Dans le cadre de cette opération, la zone a été déclarée zone militaire fermée, bloquant même l'accès au yishouv Pné Kedem. Ainsi des habitants qui étaient en route pour aller au travail ont été empêchés de passer par la police pendant un long moment et n'ont pu continuer leur chemin qu'après avoir répondu à de nombreuses questions de la part des policiers.
Finalement, le député Simha Rotman, habitant de Pné Kedem, est intervenu et les habitants ont pu passer librement.
L'entourage du ministre Smotrich, en charge de l'administration civile de Judée-Samarie, a affirmé que la décision de détruire cet avant-poste avait été prise malgré son opposition: ''La destruction de ce matin a été mise en oeuvre contre l'avis du ministre. Alors que le ministre avait ordonné de ne pas détruire l'avant-poste, le commandant de la région centre, Yehouda Fuchs, a défini cette destruction comme de première importance sécuritaire afin de contourner l'autorité du ministre et obtenir l'accord du ministre de la Défense''.
L'entourage du ministre Smotrich a ajouté qu'il était étrange que le commandant Fuchs n'ait pas fait preuve d'autant d'empressement pour détruire les constructions bédouines illégales au même endroit.
''Il est vraiment regrettable que pendant cette période où Tsahal est occupé à mener une guerre, le commandant de la région centre, avec l'autorisation du ministre de la Défense, détourne les forces vers les habitants juifs de Judée-Samarie'', a ajouté l'entourage du ministre.
Le ministre Ben Gvir a, lui aussi, déploré cette destruction: ''Alors que nous comptons nos soldats morts au combat, alors que les combattants à Gaza sont unis, le ministre Gallant détruit la présence juive en Judée-Samarie. Au lieu d'arrêter et de détruire les constructions illégales palestiniennes dans la région, Gallant choisit de s'en prendre aux habitants juifs et aux combattants. C'est la suite de la ''conception'' qui transforme l'ami en ennemi et l'ennemi en ami''.
Les habitants de l'avant-poste détruit ont fait part de leur colère: ''Nous n'arrivons toujours pas à réaliser ce qu'il s'est passé ici ce matin. Alors que de nombreux habitants des collines sont engagés comme réservistes depuis le début de la guerre, tout ce que le commandant de la région centre trouve à faire c'est de mobiliser des centaines de policiers pour détruire la présence juive en Judée-Samarie. Nous nous battons au front, pas plus tard que cette nuit, un soldat originaire du Goush Etsion est tombé au combat. Nous n'avons pas de mots pour décrire le scandale. Le commandant n'a-t-il pas honte de commettre ce crime?''.