Répondant à l'appel de l'organisation ''Nahala'' et du conseil régional de Samarie, accompagnés par d'autres associations, tous étaient venus réclamer le retour de la population juive dans la Bande de Gaza et dans le nord de la Samarie, deux régions d'où les Juifs ont été expulsés il y a près de 19 ans.
Onze ministres et quinze députés étaient présents. Ils venaient de tous les partis de la coalition, sauf le parti Shass.
Ont participé les ministres: Smotrich (Hatsionout Hadatit), Ben Gvir (Otsma Yehoudit), Kahri (Likoud), Goldknopf (Yahadout Hatorah), Haïm Katz (Likoud), Chikli (Likoud), Struck (Hatsionout Hadatit), Wasserlauf (Otsma Yehoudit) Silman (Likoud), Golan (Likoud) et Eliahou (Otsma Yehoudit).
Etaient également dans la salle, les députés Milwiksi (Likoud), Vaturi (Likoud), Halévy (Likoud), Gottlieb (Likoud), Attia (Likoud), Passal (Likoud), Kalner (Likoud), Illouz (Likoud), Son Har Meleh (Otsma Yehoudit), Kroizer (Otsma Yehoudit), Cohen (Otsma Yehoudit), Fogel (Otsma Yehoudit), Solomon (Hatsionout Hadatit), Souccot (Hatsionout Hadatit) et Woldiger (Hatsionout Hadatit).
Le président du conseil régional de Samarie, Yossi Dagan, a déclaré: ''Nous sommes réunis ici, à Jérusalem, capitale éternelle du peuple d'Israël, pour dire au monde, d'une voix claire, qu'il ne doit pas s'y tromper: Eretz Israël nous appartient. Nous sommes revenus dans notre pays bien aimé après 2000 ans d'exil, sur toute notre terre. Nous sommes réunis ici pour dire en ces temps difficiles de guerre, en ces temps difficiles où nous devons tirer des leçons, au nom de la majorité du peuple d'Israël: Homesh, Sa-Nor, Ganim, Kadim et tout le Goush Katif: nous sommes de retour''. Et d'ajouter: ''Cela fait des années que nous le crions et après le 7 octobre, c'est désormais clair pour tout le monde: là où il y a une présence juive règne la sécurité, là où il n'y a pas de présence juive règne la terreur''.
Daniela Weiss, la présidente du mouvement Nahala, a affirmé: ''Nous nous trouvons à un tournant de l'histoire et nous devons faire abstraction des bruits de fond pour nous demander ce que nous devons réellement faire, quelle est notre vision et dans quelle direction nous voulons aller. La seule véritable victoire dans cette guerre sera le retour dans les terres de nos pères. Gaza était peuplée par des Juifs pendant toute l'histoire depuis la sortie d'Egypte''.
Lors de la soirée ont été présentés les 6 noyaux de peuplement représentant des centaines de familles qui sont prêtes à s'installer à Gaza, du jour au lendemain, dès que cela sera possible pour reconstituer le Goush Katif.

Le ministre Betsalel Smotrich a pris la parole: ''Le peuple d'Israël se trouve à la croisée des chemins, un carrefour plein de sens. Nous devons décider si nous fuyons à nouveau face au terrorisme et si nous laissons le terrorisme revenir et grandir encore une fois de l'autre côté de la barrière ou si nous tirons les leçons, si nous peuplons notre terre en long et en large, si nous la contrôlons, si nous nous battons contre le terrorisme et si nous amenons, avec l'aide de Dieu, la sécurité à tout l'Etat d'Israël".

Le ministre Itamar Ben Gvir a martelé: ''La fuite entraine la guerre. Nous devons rentrer à la maison et contrôler le terrain mais aussi proposer des solutions pour encourager l'émigration (des Gazaouis, ndlr) et voter la loi instaurant la peine de mort pour les terroristes''. Une banderole avec l'inscription ''Le transfert garantira la paix'' a été brandie pendant le discours de Ben Gvir. Il a réagi en disant: ''Je suis pour le transfert mais il doit être volontaire''. La banderole a rapidement été retirée.
Le ministre du Logement Goldknopf a affirmé: ''Le renouvellement de la présence juive dans cet endroit serait la réparation d'une injustice historique. En tant que ministre du Logement, je le soutiendrais si le gouvernement en décidait ainsi. Toute la terre d'Israël appartient au peuple d'Israël''.
Tous les intervenants ont rappelé les 136 otages toujours aux mains du Hamas en priant pour qu'ils reviennent tous, le plus rapidement possible.

L'ambiance bon enfant et quasi festive a fortement déplu aux députés de l'opposition et en tête Yaïr Lapid qui a tweeté: ''Le gouvernement le pire de l'histoire du pays a touché ce soir un nouveau fond. Le congrès pour la présence juive à Gaza du parti Otsma Yehoudit (ce parti ne fait pas partie des organisateurs, ndlr), avec de nombreux ministres du Likoud, est une honte pour le Premier ministre et pour son parti qui était, autrefois, un parti au coeur du camp national et qui aujourd'hui se laisse influencer, impuissant, par les extrémistes. Les dégâts sur la scène internationale peuvent nuire à un éventuel accord et mettre en péril les soldats de Tsahal. C'est totalement irresponsable. Ni Netanyahou, ni son gouvernement ne sont aptes à gouverner''.
Merav Mihaeli, quant à elle, a dénoncé ce congrès en ces termes: ''Netanyahou a normalisé le kahanisme et lui a donné les commandes de l'Etat d'Israël. La haine qui a conduit à l'assassinat de Rabin menace désormais de faire disparaitre l'Etat d'Israël''. La cheffe du parti Avoda n'a pas, non plus, apprécié les chants et les danses qui ont émaillé la soirée: ''Regardez cette bande de messianiques qui dansent en extase comme s'il n'y avait pas eu un terrible massacre le 7 octobre, comme si 500 de nos soldats n'étaient pas morts au combat, comme si nous n'avions pas 136 otages dans les tunnels du Hamas. Smotrich avait dit que le Hamas était une chance. Il est une chance pour les colonies, mais le prix terrible de cette chance, c'est le prix du sang que paie l'Etat d'Israël''.
Pour la journaliste de Ynet, Moran Azoulay: ''Netanyahou se serait bien passé des textes entendus ce soir lors du congrès pour le retour à Gaza. Il comprend que ce congrès lui cause un tort inutile. Mais sa dépendance politique de Ben Gvir et de Smotrich ne lui laisse pas le choix. Il ne peut rien dire ou rien faire comme il le voudrait vraiment. C'est pourquoi, on ne l'entend pas. A la limite, venant de sa part... mais que pense Gantz de cette soirée?''.