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La Cour internationale de Justice débat de la légalité de la présence israélienne en Judée-Samarie

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19 février 2024

ParIsraJ

La Cour internationale de Justice débat de la légalité de la présence israélienne en Judée-Samarie
Photo: Asamblea Legislativa Plurinacional. Flickr

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Israël se trouve, à nouveau, sur le banc des accusés de la Cour internationale de Justice de La Haye. Cette fois les magistrats internationaux débattent de la légalité de la présence israélienne en Judée-Samarie.

Ce débat a lieu à la demande de l'Autorité palestinienne qui souhaite avoir l'avis juridique de la Cour concernant ce qu'elle nomme ''la légalité de l'occupation israélienne en Cisjordanie''.

La demande d'avis a été approuvée il y a environ un an par un vote à l'Assemblée générale de l'ONU à la majorité de 87 voix contre 26 (53 abstentions).

Israël, cette fois, a décidé de ne pas envoyer de représentant à La Haye.

Le Premier ministre Netanyahou a publié un communiqué aujourd'hui: ''Israël ne reconnait pas la légitimité de la Cour internationale de La Haye pour juger de la ''légalité de l'occupation''. Ce recours a pour objectif de porter atteinte au droit d'Israël à se défendre contre des menaces existentielles. Il fait partie des tentatives palestiniennes pour imposer un règlement sans négociations. Nous le rejetons, le gouvernement et la Knesset rejettent cette méthode inacceptable''.

 

Devant les juges de La Haye, le ministre palestinien des Affaires étrangères, Riyad Al Maliki, a accusé Israël d'apartheid et a déclaré: ''Deux millions de Palestiniens vivent à Gaza, la moitié sont des enfants qui se font tuer et qu'on affame. En Cisjordanie, cela arrive à 1.7 millions de Palestiniens. En tout, 7 millions de Palestiniens se voient dénier le droit de rentrer chez eux. Au fil des années, la demande palestinienne s'est heurtée à un refus. Ils avaient une vie politique, culturelle, sociale. Des villages, des familles, des communautés dont la vie a été impactée par une décision qui a été prise à des centaines de kilomètres de leur lieu d'habitation.

Le génocide à Gaza et l'occupation israélienne doivent cesser. La Palestine veut concrétiser les droits de ses hommes, justice doit être faite avec deux Etats - la Palestine et Israël. Nous voulons une paix qui respecte le droit international. Cela nous a pris des années de lutte mais nous devons comprendre que l'occupation israélienne est illégale et doit cesser immédiatement''.

 

Un autre intervenant représentant l'Autorité palestinienne a carrément dénier tout droit historique d'Israël sur la Judée-Samarie: ''Ce qui rend l'occupation israélienne illégale est la volonté d'Israël de la rendre permanente et de donner des noms israéliens, issus de la Bible, à ces lieux: Judée-Samarie.

700000 colons vivent dans ces territoires, il existe des dizaines de documents qui montrent qu'Israël veut occuper définitivement ce territoire pour qu'Israël soit ''complet''. Tous les gouvernements israéliens ont été pour ce qu'il convient d'appeler la 'colonisation'''.

Une autre intervenante a continué à dérouler des contre-vérités: ''Il y a un apartheid en Israël et dans les lieux occupés. C'est ce que 20 Etats dans le monde ont affirmé, dont l'Afrique du Sud qui sait ce qu'est l'apartheid. En Judée-Samarie vivent des Palestiniens et des Juifs, Israël les contrôle. Chaque population a ses routes, ce qui n'existait même pas en Afrique du Sud. Nous demandons à la Cour de considérer tous ces faits comme de l'apartheid''.




Quelle que soit la décision de la CIJ, il ne s'agira que d'un avis consultatif qui ne liera pas Israël mais qui pourra être utilisé contre lui sur la scène internationale, s'il donnait raison à l'Autorité palestinienne.

 
Boaron blue