D'une manière générale, ils ont mis en garde, à maintes reprises, contre le risque d'attentat dans des zones étroites, comme le passage dans Hawara, où les embouteillages sont fréquents et où les automobilistes n'auraient aucune échappatoire si un terroriste décidait d'attaquer.
Ainsi, ce matin, après le terrible attentat lors duquel un jeune homme d'une vingtaine d'années a été assassiné et huit autres personnes blessées, dont une femme enceinte, le président du conseil local d'Efrat, Oded Ravivi, a déclaré: ''Le scénario de l'attentat de ce matin, utiliser un embouteillage à proximité d'un barrage, est le cauchemar de tous ceux qui se retrouvent bloqués vers le barrage des tunnels (à l'entrée du Goush Etsion, ndlr). Les services de sécurité doivent changer immédiatement leur approche et créer des zones sécurisées pour les habitants qui veulent se rendre à Jérusalem. Hélas, malgré nos lettres, des rencontres et mêmes des débats à la Knesset, personne ne peut dire qu'il ne savait pas''.
Shlomo Neeman, président du conseil de Judée-Samarie et du conseil régional du Goush Etsion a souligné: ''Les embouteillages au niveau des barrages sont devenus des pièges mortels. Il faut interdire la circulation à la population qui attaque et donner la possibilité aux habitants de circuler en toute sécurité dans leur pays. Les embouteillages sur la route des tunnels et le passage Mizmorya représentent un véritable danger. Cela fait des années que j'exige que l'on s'occupe de ce problème et que l'on donne la priorité au développement des routes et des transports en Judée-Samarie, il ne s'agit pas seulement de qualité de vie mais de la vie tout court''.
Il y a trois mois, Israël Gantz, le président du conseil régional du Binyamin, avait écrit au Premier ministre et au ministre de la Défense: ''Les encombrements de circulation constituent un point faible sécuritaire très grave. Je ne veux pas écrire quelle est la menace que représentent les groupes terroristes dans un embouteillage, toute personne censée le comprend. En ce moment, l'un des défis majeurs concerne les barrages à l'entrée des territoires de la ligne verte. Comme vous le savez, il y a une circulation dense dans ces zones à la fois de Juifs, d'Arabes habitants des territoires de l'Autorité palestinienne et d'Arabes israéliens. Les routes ne sont pas prévues pour accueillir une telle affluence. Dans ce contexte, toute situation qui empêche la fluidité de la circulation aux barrages crée automatiquement un embouteillage qui constitue une menace sécuritaire''.
Benny Cashriel, le maire de Maalé Adoumim, a déclaré sur les lieux de l'attentat: ''Un événement prévisible. Nous avons alerté sur cette situation des dizaines de fois surtout depuis le début de la guerre. Un budget a déjà été alloué pour élargir le nombre de voies au niveau du barrage et ainsi pouvoir séparer les contrôles des voitures palestiniennes et israéliennes. Malgré la consigne donnée par le Premier ministre de commencer la construction d'une route qui permettra de séparer la circulation des Palestiniens de celle des Israéliens, rien n'a été fait. Nous avons demandé un poste de contrôle à la sortie d'Azarya, cela n'a pas été fait en raison des Accords d'Oslo. Je pense pas qu'il faille appliquer les Accords d'Oslo en temps de guerre. J'espère vraiment qu'à partir de maintenant nous trouverons une véritable écoute de la part des forces de sécurité et du ministère des Transports''.
Le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, s'est déplacé sur les lieux de l'attentat et a rappelé: ''Il y a six mois j'avais dit que le droit à la vie était supérieur à celui de la liberté de circulation des habitants de l'Autorité palestinienne. Le droit à la vie des habitants juifs de Judée-Samarie est supérieur à la liberté de circulation des habitants de l'AP. Il faut placer des barrages autour des villages arabes. Il faut limiter la liberté de circulation, assez d'être de belles âmes''.