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Rivka Avihaïl n’avait que 10 ans lorsqu’elle a dû se cacher pour échapper aux griffes des nazis. Interviewée par le site Ynet, elle a évoqué son enfance en France pendant la Guerre et son arrivée par la suite en Israël où elle s’est mariée et a fondé une belle famille.
Agée aujourd’hui de 92 ans, elle a raconté sa vie, rappelant avant tout qu’avec ses parents et ses quatre frère et sœurs, ‘ils vivaient une vie normale avant l’invasion allemande’. « Pourtant, a-t-elle rappelé, avant que la guerre n’éclate, mes parents disaient toujours qu’un jour, un malheur surviendrait et que quelque chose de terrible allait arriver ». Elle a ajouté : « Et la chose terrible que craignaient mes parents est arrivée. En 1940, les Allemands ont envahi la France, et c’était la première fois que je voyais des soldats allemands. A partir de ce moment-là et jusqu’à la libération de la France, je n’ai pas arrêté d’avoir peur ».
Quelques années plus tard, Rivka est montée en Israël, a embrassé la terre et s’est sentie pour la première fois de sa vie ‘à la maison’. Elle n’a jamais quitté Israël et a traversé des périodes difficiles, en particulier lorsqu’elle restait seule chez elle avec ses enfants pendant que son mari était mobilisé et se trouvait au front.
Rivka a créé en 1993 une association pour les enfants cachés en France pendant la Shoah (Aloumim) et réalisé un projet dans le cadre duquel sont recueillies les histoires de vie de Juifs du monde entier. « Après la Shoah, a-t-elle expliqué, je me suis sentie coupable d’avoir survécu, alors j’ai décidé de travailler pour rappeler le souvenir de ceux qui avaient péri. ».
Rivka et son mari, le Rav Eliahou Avihail z’l, fondateur de l’association Amishav qui recherche les tribus juives perdues dispersées dans le monde, ont connu un drame lorsque leur petit-fils Seguev Peniel a été assassiné, avec sept autres jeunes, dans l’attaque terroriste contre la Yeshiva Merkaz Harav de Jérusalem, le jour de Rosh Hodesh Adar 2, 5778, 6 mars 2008, il y a exactement 16 ans.
Mais Rivka est forte. Aujourd’hui, elle est fière de dire que 14 de ses petits-enfants sont mobilisés : « Mes petits-enfants se battent maintenant pour l’Etat d’Israël auquel je ne pouvais que rêver quand j’étais enfant pendant la Shoah ».
Attentat de Merkaz Harav; Rivka Avihaïl évoque le souvenir de son petit-fils (interview audio) :