Société

Planter des vignes à la mémoire des victimes de guerre

3 minutes
12 mars 2024

ParIsraJ

Planter des vignes à la mémoire des victimes de guerre

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Article de Raphaël Hassine pour Actualité Juive numéro 1726

 

Très active dans les kibboutzim de la bordure de Gaza depuis sa création en 2019, l’association Simha Lehaïm est à l’initiative d’un merveilleux projet : un pied de vigne sera planté en mémoire de chaque victime de la guerre déclenchée par le Hamas le 7 octobre.

Reconstruire à la racine
Sanctifier la vie. Travailler la Terre d’Israël. Ne jamais oublier. Tels sont les objectifs du projet « Kerem Lehaïm » de l’association Simha Lehaïm. Tous les dimanches, deux cars partent de Bat Yam et de Raanana direction Shuva, en bordure de la bande de Gaza. Des bénévoles de l’association vont tailler des vignes et préparer le terrain pour le projet « Kerem Lehaïm ». Bientôt, dans ce kibboutz meurtri, un pied de vigne sera planté en mémoire de chacune des victimes de la guerre. « Nous démarrons la reconstruction à la racine en plantant des arbres », explique Arielle Bitton, présidente de Simha Lehaïm. À l’origine de ce projet : une rencontre avec Yaakov, viticulteur à Shuva, lors d’une action de l’association auprès de familles déplacées dans un hôtel. « Yaakov a vécu les pires horreurs. Il a ramassé de nombreux corps, dont ceux de bébés de ses amis. Il nous a dit qu’il avait besoin de voir de la vie », rapporte-t-elle. Ce projet éducatif et mémoriel est soutenu par les écoles Maïmonide en France et en Israël. Les élèves participeront à une campagne téléphonique pour récolter des fonds. « Un pied de vigne coûte 126 shekels ou 35 euros. Nous commencerons à planter pendant le mois de Iyar », précise Arielle Bitton.

Au service des enfants d’Israël
« Quand je suis arrivée en Israël en 2016, j’ai souhaité être utile à la vie du pays. Nous sommes 100 % bénévoles et à taille humaine », raconte la directrice. L’association aide des enfants hospitalisés, handicapés, nécessiteux et traumatisés par le terrorisme. Elle réunit une vingtaine de bénévoles originaires de France et de Belgique. «Depuis cinq ans, nous allons dans tous les kibboutzim de Otef Aza [la bordure de Gaza] pour distribuer 2000 jouets dans tous les jardins d’enfants pour 'Hanouka », ajoute Arielle Bitton. En 2021, l’association a également ouvert un centre d’aide psychologique pour les enfants traumatisés du conseil régional de Sdot Néguev. « Simha Lehaïm a aussi comme projet de créer et d’équiper dans les prochaines semaines 37 salles thérapeutiques pour les enfants de cette région. Chaque salle équipée coûte 2600 euros », indique Arielle Bitton.

Pour soutenir Simha Lehaïm : https://www.simhalehaim.com/

 

Raphaël Hassine

 
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