Les services de sécurité israéliens ont mis au point un plan pour la gestion de la Bande de Gaza qui a été refusé par le Premier ministre.
Ce plan repose sur une personnalité du Fatah, Majed Faraj, le chef du renseignement général palestinien. Ce dernier travaille en coopération avec Israël, il est respecté à la fois par les Israéliens et les Américains. Son nom circule ces derniers jours pour prendre la direction de la construction d'un futur leadership palestinien à Gaza.

Selon le plan proposé par les services de sécurité israéliens, avec le soutien des Etats-Unis, Majed Faraj serait chargé de trouver des hommes du Fatah à Gaza jugés compétents. Ils seraient entre 4000 et 7000 à correspondre au profil recherché. Une fois la liste établie, les noms seraient communiqués à Israël pour que tout soupçon d'implication dans une activité terroriste soit exclu.

Dans un second temps, Israël devra autoriser ces hommes du Fatah à sortir de la Bande de Gaza pour aller s'entrainer en Jordanie et suivre une formation sécuritaire. C'est le général américain, Michael Fenzel, correspondant sécuritaire des Etats-Unis en Israël et auprès de l'Autorité palestinienne, qui sera responsable des entrainements.

Enfin, le plan prévoit le retour, validé par Israël, des hommes du Fatah, formés et entrainés, dans la Bande de Gaza. Ils seront armés et chargés de gérer l'administration civile des Gazaouis, comprenant la distribution de l'aide humanitaire.

 

Majed Faraj a donné son accord pour participer à ce projet, les services de sécurité israéliens avec à leur tête le ministre de la Défense, Yoav Gallant, y sont favorables. Mais le Premier ministre Netanyahou l'a rejeté. Il refuse de faire entrer des hommes de l'Autorité palestinienne à Gaza, selon le principe qu'il a énoncé, à plusieurs reprises: ''Gaza ne sera ni un Hamastan, ni un Fatahstan''.

Au sein des services de sécurité israéliens, le refus du Premier ministre a du mal à passer. Pour eux, il est indispensable de régler cette question au plus vite pour ne pas que le Hamas ait le temps de se réinstaller dans les zones - au nord et au centre de la Bande de Gaza - où il existe désormais un vide. Gallant a lancé récemment à Netanyahou: ''Quelqu'un doit prendre le contrôle de Gaza. Ce ne sera pas un Suédois mais un homme du Fatah''.