Ces enfants ont, par ailleurs, vécu les massacres et ont subi des traumatismes importants.
Cette semaine, la commission des Droits de l'Enfant de la Knesset s'est réunie afin de travailler sur les réponses à donner à ces enfants, sur le plan matériel et psychologique.
La plupart du temps, les enfants qui ont perdu leurs deux parents sont recueillis chez des proches qui doivent aussi être aidés.
Au mois de décembre dernier, le jeune Ariel Zohar a célébré sa Bar Mitsva sans ses parents, ni ses soeurs, assassinés le 7 octobre par les terroristes du Hamas. Seul survivant, il a été recueilli par son oncle et sa tante. Les tefilin qu'il a mis ce jour-là appartenaient à son père qui les avait reçus de son propre père. Ils ont pu être sauvés de la maison saccagée par les terroristes.
Un invité particulier se trouvait là pour cette bar mitsva: l'ancien grand rabbin d'Israël, le Rav Israël Meïr Lau. Rescapé de la Shoah alors qu'il était un tout jeune enfant, le Rav Lau a, lui aussi, célébré sa Bar mitsva sans ses parents, assassinés par les nazis. Il était venu soutenir Ariel. ''J'ai devant moi un enfant avec le talit et les tefilin qui récite le kaddish des orphelins. Il est monté à la Torah, il a lu la Torah et je devais le bénir. Je lui ai dit: 'Ecoute Ariel, je connais cette situation, je veux te dire quelque chose de personnel qui m'émeut beaucoup. Moi aussi, pour ma Bar mitsva, il n'y avait ni mon père, ni ma mère. Toi, tu as aussi perdu tes soeurs le même jour. J'ai été orphelin de père à 5 ans et demi, quand j'avais 7 ans et demi on m'a pris ma mère. Et tu vois, on peut réussir. A 13 ans, je suis monté à Jérusalem, dans le monde de la Torah et je suis arrivé là où je suis arrivé. Tout dépend de toi. Je serai ton ami, je serai ton frère de destin, nous avons un destin commun. J'étais moi aussi entouré de mon oncle et de ma tante pour ma Bar mitsva, tu as ton oncle et ta tante à tes côtés, nous voulons tous que tu réussisses''.