Betsalel Smotrich a réuni, en urgence, ce matin les députés de sa faction parlementaire (Hatsionout Hadatit) afin de débattre sur la position du parti sur ces différents sujets.
Par ailleurs, le ministre Smotrich a demandé au Premier ministre Netanyahou de convoquer le cabinet de sécurité sur ''fond d'informations relatant la fin de la guerre''.
Il écrit: ''Après le retrait des troupes qui manoeuvraient au sol à Gaza et la diminution de l'intensité de la guerre de manière générale, et alors que l'opération à Rafah a pris un retard de plusieurs semaines et que des informations font état d'une disposition d'Israël de discuter sur le retour des habitants du nord de la Bande de Gaza et donc d'aboutir sur la fin de la guerre auxquelles s'ajoutent celle de l'élargissement du mandat confié à l'équipe de négociateurs, j'exige que vous convoquiez le cabinet au sein duquel nous devons recevoir les informations complètes sur la situation de la guerre''.
Smotrich insiste sur le fait que le cabinet de sécurité est le seul habilité à prendre des décisions cruciales pendant la guerre ''mais hélas, les décisions sont prises dans le cadre du cabinet de guerre restreint, sans aucune validation de la part du cabinet de sécurité et ce sous des pressions internationales qui nuisent à notre fenêtre d'opportunité dans la guerre et à nos intérêts sécuritaires. Cela fait plusieurs semaines que j'alerte et que je réclame que l'on accèlère au lieu de ralentir et que l'on augmente la pression sur le Hamas. C'est la seule façon de ramener les otages et d'anéantir le Hamas''.
Le ministre Ben Gvir, de son côté, a été clair et a indiqué à Netanyahou: ''sans intervention à Rafah et une victoire sans équivoque sur le Hamas, vous ne serez plus Premier ministre''.
A la droite du gouvernement, on craint que Netanyahou ne renonce aux promesses et aux objectifs énoncés au lendemain du 7 octobre et ne s'arrête avant la ''victoire totale'' en acceptant un accord qui, certes, permettrait la libération des otages mais dont le prix serait très lourd à payer.
Le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, a réagi à ces mises en garde de l'aile droite du gouvernement: ''Je rappelle au Premier ministre que face à ses partenaires messianiques, Yesh Atid est prêt à tout moment à donner un filet de sécurité pour un accord sur la libération des otages. Nous avons 24 voix ce qui est beaucoup plus que ce que possèdent Ben Gvir et Smotrich. Il est temps de les ramener à la maison, maintenant!''.