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A l'unanimité ce matin (jeudi), les ministres présents au conseil ont décidé de poursuivre la législation de la loi sur l'enrôlement des orthodoxes adoptée en première lecture en 2022 par la Knesset sous le gouvernement Bennett-Lapid et portée par Benny Gantz.
Les ministres des partis orthodoxes n'étaient pas présents ni ceux du Ma'hané Hamamla'hti. Ces derniers avaient expliqué qu'ils n'étaient pas prêts à promouvoir cette loi, qu'ils avaient soutenue dans le passé, estimant qu'après le 7 octobre, elle ne répondait plus aux besoins de l'armée.
La conseillère juridique du gouvernement, Gali Baharav Miara, s'est opposée à la poursuite de cette législation, reprenant à son compte les arguments du parti de Benny Gantz.
Pourtant, jamais dans l'histoire, il a été considéré qu'une loi déjà adoptée en première lecture ne pouvait pas poursuivre son parcours législatif, sur avis d'un conseiller juridique du gouvernement.
Les ministres ont décidé de faire fi de l'avis de la conseillère et ont voté à l'unanimité pour que la loi soit présentée en 2e et 3e lecture à la Knesset. Ce faisant, le gouvernement possède un texte à présenter à la Cour Suprême qui avait fixé lundi prochain comme une date limite pour proposer une loi avant d'obliger tous les orthodoxes à être enrôlés.
Les ministres Levin et Karhi ont manifesté leur mécontentement face à l'attitude de la conseillère juridique lors des débats. ''Depuis quand une exigence pareille existe lorsqu'il s'agit de poursuivre un processus législatif? Est-ce déjà arrivé une seule fois? Cette possibilité existe pour que nous n'ayons pas à revenir sur tout l'historique de la loi. Par nature, les choses changent dans tous les domaines, et donc l'idée est que la loi parte du gouvernement vers la Knesset. La Knesset décidera en fonction de la situation actuelle. Vous voulez retirer à la Knesset la possibilité de donner son avis, et c'est contraire à la loi'', a déclaré le ministre de la Justice Yariv Levin. Shlomo Karhi, ministre des Télécommunications, a ironisé: ''Apparemment cette loi ne donne pas solution à un problème: elle ne permet pas de faire tomber le gouvernement''.