Le gouvernement a rejeté l'appel déposé par les ministres du Ma'hané Hamamla'hti, le parti de Benny Gantz, contre la poursuite du processus législatif de la loi sur l'enrôlement des orthodoxes. Cette loi avait été présentée par Benny Gantz, lui-même, lorsqu'il était ministre de la Défense, en 2022, sous le gouvernement Bennett-Lapid et adoptée en première lecture.

A l'heure actuelle Gantz et ses ministres ne sont plus prêts à continuer à promouvoir cette loi, estimant qu'elle ne répond pas aux besoins de l'armée depuis le 7 octobre.

Les ministres du Ma'hané Hamamla'hti étaient tous présents au conseil des ministres aujourd'hui, pour la première fois depuis le 4 janvier. Ils ont tous voté contre la poursuite du processus législatif.

Par ailleurs, le ministre de la Défense, Yoav Gallant, a tapé du poing sur la table. Il a refusé l'appel du Ma'hané Hamamla'hti mais a également indiqué qu'il ne soutiendrait pas la loi qui doit être promue. ''Je n'ai pas l'intention de participer à ce cirque politique'', s'est exclamé Gallant, ''Je ne peux pas accepter cet appel tout comme je ne peux pas accepter la poursuite du processus législatif pour des raisons politiques. Au lieu de consacrer du temps à parvenir à un accord pour les combattants, nous sommes assis des heures à nous disputer pour des raisons électorales. Je refuse de promouvoir des manoeuvres politiques''.

Finalement Gallant a quitté le conseil des ministres après avoir lancé: ''Vous faites de la politique sur le dos de l'armée au lieu de vous soucier de l'Etat. Vous vous souciez uniquement de votre mandat. Nous manquons d'hommes à cause la guerre, il y a beaucoup de tués et de blessés''.

Hier (dimanche), Gantz avait annoncé que concernant la loi sur l'enrôlement des orthodoxes à l'armée, il ne soutiendrait pas une loi qui ne serait approuvée que par les 64 membres de la coalition de droite. Il maintient qu'une telle loi doit être adoptée par un socle beaucoup plus large.

Il avait, également, accusé le parti de Gantz d'avoir conditionné son soutien à une loi sur ce sujet à la détermination d'une date pour des élections. Le Ma'hané Hamamla'hti a démenti avoir posé une telle condition.