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L'annonce du porte-parole de Tsahal d'une trêve tactique dans la zone de Rafah, tous les jours entre 8h et 19h, a pris de court le Premier ministre et son ministre de la Défense. En effet, ni l'un ni l'autre n'avaient été informés de cette décision de l'Etat-major, avant son annonce.
Dès qu'il en a pris connaissance, le Premier ministre a indiqué à son secrétaire militaire qu'il s'opposait à une telle mesure. Puis, il a été précisé au Premier ministre qu'aucun changement sur le terrain n'était prévu et que les combats se poursuivaient comme convenu.
Les ministres ont manifesté leur mécontentement face à cette initiative de l'armée qui n'a pas été validée par l'échelon politique malgré son importance stratégique. Le ministre des Finances, Betsalel Smotrich, a posté sur X: ''Quelques mots sur l'annonce absurde du porte-parole de Tsahal au sujet d'une ''trêve humanitaire'' à Rafah: la manière dont l'effort humanitaire est géré dans la Bande de Gaza, dans le cadre duquel la plus grande partie de cette aide arrive aux mains du Hamas, aide celui-ci à maintenir son contrôle civil dans la Bande de Gaza en contradiction frontale avec les objectifs de guerre''.
Puis il poursuit en indiquant que la voie humanitaire dont il est question dans cette annonce fonctionne depuis le début de l'opération à Rafah: ''Alors quel est le problème avec cette annonce? C'est qu'hier la moitié de l'Etat-major et du service de coordination des activités du gouvernement dans les territoires (COGAT) ont travaillé sur chaque mot et aujourd'hui, cinq minutes après avoir publié l'annonce, Tsahal a été contraint d'apporter une clarification! Le problème est que l'Etat-major est totalement déconnecté des forces sur le terrain, au point qu'il est capable de sortir une telle annonce le jour où nous enterrons 11 de nos meilleurs combattants, qu'il se préoccupe toute la journée de créer une légitimité internationale à la guerre au lieu de laisser ce travail à l'échelon politique et de ne s'occuper que de ramener la victoire''.