Société

Trois citoyens arrêtés pour le ”meurtre” d’un terroriste de la No’hba

3 minutes
5 juillet 2024

ParIsraJ

Trois citoyens arrêtés pour le ”meurtre” d’un terroriste de la No’hba
Photo by Abed Rahim Khatib/Flash90

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A la demande des avocats des prévenus et de leurs familles, la censure a été levée sur l'arrestation de trois citoyens qui se sont rendus dans le sud le 7 octobre afin de porter secours aux habitants et qui ont été arrêtés pour le ''meurtre'' d'un terroriste du commando du Hamas, No'hba.

Ils sont aussi soupçonnés d'avoir volé des armes à des soldats et des policiers et de s'être faits passer pour des soldats.

Deux des suspects, un jeune de 22 ans orginaire d'Elkana et un homme de 30 ans originaire de Tel Aviv et volontaire au sein de l'organisation Ihoud Hatsala, sont partis chacun de l'autre côté, de leur propre initiative, vers la bordure de Gaza le 7 octobre.

Le plus jeune des deux est parti avec un ami policier qui était le seul à être armé. Sur place, les autres ont pris les armes de soldats et de policiers tués par les terroristes du Hamas. Ils ont commencé à combattre les terroristes, les deux suspects qui ne se connaissaient pas auparavant ont rencontré un troisième homme. Ce dernier est aussi impliqué dans une autre affaire dans laquelle il lui est reproché de s'être fait passer pour un soldat, d'être entré dans la Bande de Gaza et d'y avoir dérobé des armes. Il est actuellement en détention provisoire.

 

A un moment donné, le 7 octobre, les trois hommes ont affronté un groupe de terroristes venus de la Bande de Gaza. Dans la vidéo de l'incident on voit le plus âgé des suspects donner un coup de pied à un terroriste et le troisième suspect lui tape dans la tête. Le plus jeune des suspects n'apparait pas dans cette vidéo. D'après les suspects cet incident s'est produit pendant les combats et le terroriste a ensuite été remis aux forces de l'ordre, en vie. Il ne serait mort que par la suite.

Lors de l'audience relative à la prolongation de la détention des deux premiers suspects, la juge a demandé leur remise en liberté contrairement à l'avis de la police. Elle a estimé que la vidéo présentée ne comportait pas de preuves tangibles qui justifient leur mise en détention et a même réprimandé la police pour avoir présenté un tel recours aussi mal argumenté.


Elle a aussi ordonné la levée de la censure sur cette affaire: ''Tout le monde est déjà au courant, comment les manifestants sont arrivés au tribunal?'', a-t-elle lancé au représentant de la police en faisant référence à la manifestation devant le tribunal en soutien aux suspects. La police a justifié la censure par la crainte que si l'affaire était rendue publique, le Hamas risquait de se venger sur les otages. La juge n'a pas retenu leur argument.



Beaucoup de personnes ont apporté leur soutien aux prévenus, expliquant qu'ils avaient été nombreux le 7 octobre, dans le chaos ambiant, à avoir pris l'initiative de se rendre dans la bordure de Gaza pour porter secours aux populations et à avoir user de méthodes plus ou moins conventionnelles pour y parvenir.




 
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